Église Notre-Dame de Relanges dans les Vosges

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Notre-Dame de Relanges

  • Le Bourg
  • 88260 Relanges
Église Notre-Dame de Relanges
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Église Notre-Dame de Relanges
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Église Notre-Dame de Relanges
Église Notre-Dame de Relanges
Crédit photo : Rauenstein - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 7 août 1899

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L’église Notre‑Dame de Relanges, paroissiale et ancienne priorale, est un édifice religieux vosgien de style roman situé dans la commune de Relanges, dans le département des Vosges. Un prieuré clunisien dédié à saint Pierre fut fondé vers 1030 par Ricuin de Darney et son épouse Lancède pour que les moines prient « pour les âmes des fidèles défunts » ; ce prieuré, qui devint un centre du culte des morts, se trouvait au sud de l’église mais n’a laissé aucun vestige visible aujourd’hui. L’église elle‑même a été édifiée aux XIe et XIIe siècles ; la nef et les bas‑côtés ont été presque entièrement reconstruits au XVIe siècle, à la suite d’un incendie. L’édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 7 août 1899.

La partie romane, qui comprend le chœur, les chapelles latérales, le transept et le clocher, appartient au XIIe siècle et est très probablement datable des environs de 1175. L’église est l’un des exemples les plus remarquables de l’architecture romane dans la région ; son plan est comparable à ceux des églises de Vomécourt‑sur‑Madon et de Champ‑le‑Duc. Construite en grès bigarré, elle mesure 37 m de long, 14 m de large et 9,5 m de haut ; sa nef compte cinq travées flanquées de bas‑côtés et s’ouvre sur un transept formé d’un carré et de deux croisillons. Le carré du transept s’ouvre sur une travée de chœur terminée par une abside semi‑circulaire, chaque croisillon donnant sur une petite travée de chœur terminée par une absidiole ; entre le croisillon nord et la travée de chœur se trouve un escalier à vis qui mène au clocher. L’abside est percée de trois larges fenêtres dans les arcades et les absidioles possèdent chacune deux fenêtres.

Le carré du transept, les croisillons et la travée de chœur sont voûtés sur croisée d’ogives ; les arcs doubleaux et les formerets, très épais, sont en plein cintre à arêtes vives, et l’ornementation se limite essentiellement à des chapiteaux richement sculptés. La nef actuelle a été reconstruite sur l’ancienne ; il subsiste des fragments de murs de l’édifice primitif, dont l’axe était légèrement décalé vers la gauche par rapport au transept. D’après Georges Durand, la nef aurait pu être édifiée un siècle avant le transept et l’ancienne nef ainsi que le pignon occidental actuel pourraient remonter à 1049, époque de création du prieuré. La nef et les bas‑côtés actuels sont voûtés sur croisée d’ogives, alors que la nef romane initiale présentait une charpente apparente.

Le mur occidental, d’époque romane peut‑être XIe siècle, a été percé au XVIe siècle d’une fenêtre gothique ; la porte occidentale, de construction relativement récente, s’ouvre sous un grand arc en plein cintre du XIe siècle qui aurait pu soutenir un porche, et la petite fenêtre haute en plein cintre est de facture romane. L’abside est sobrement mais élégamment décorée extérieurement par des arcs, de minces pilastres engagés et une corniche ornée de billettes.

La tour romane, de plan carré, s’élève sur la croisée du transept et comporte trois étages au‑dessus du transept : le premier abrite une salle carrée couverte d’une voûte en berceau reposant sur trois arcs doubleaux et deux formerets, des arcs de décharge renvoyant la masse du clocher sur les piliers ; le deuxième étage présente sur chaque face une arcature aveugle de quatre arcs en plein cintre ornés de billettes ; le dernier niveau sert de beffroi et comporte une baie sur chacune de ses faces, refaites en style gothique flamboyant vers 1557 après l’incendie. La nef est couverte d’une toiture à deux pans tandis que chaque bas‑côté reçoit une toiture à un pan.

Des descriptions détaillées, accompagnées d’un plan et de photographies, figurent dans l’ouvrage Églises romanes des Vosges et dans les travaux de la Société d’Archéologie lorraine ; le site Patrimoine de Lorraine (articles d’Olivier Petit, janvier 2014) et plusieurs ressources en ligne proposent également plans et images de l’édifice.

Liens externes