Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
Construite au XIIe siècle, l'ancienne église Notre‑Dame était à l'origine la chapelle du château de Ribérac, situé à proximité. En 1500, Odet d'Aydie et son épouse Anne de Pons signèrent la charte fondatrice d'une collégiale qui devait jouir de cette vieille chapelle ; le chapitre, composé de six chanoines, se maintint jusqu'à la Révolution. L'édifice connut les vicissitudes des guerres de Religion et fut en partie détruit par un incendie ; c'est peut‑être à l'époque de la collégiale que furent édifiés les bas‑côtés. Au XVIIe siècle, l'église devint annexe de celle de Saint‑Martial et le chœur fut alors décoré de peintures. À la Révolution, Notre‑Dame devint l'église paroissiale de Ribérac, statut qu'elle conserva jusqu'en 1935, lorsque la nouvelle église la remplaça. Au début du XIXe siècle, la nef et la façade occidentale furent reconstruites ; la nef lambrissée date de 1836, à l'exception des parties encadrant le chœur qui remontent au XVe siècle. Le chœur, sous coupole, est suivi d'une abside semi‑circulaire ; une vis ménagée dans la pile nord‑ouest donne accès au clocher situé sur le chœur. Des peintures murales d'inspiration Renaissance et baroque, sans doute liées au réaménagement du XIXe siècle, se trouvent sur l'abside et la croisée du transept. La voûte en cul‑de‑four de l'abside est remplie de caissons traités en fausse perspective ; en dessous, des niches peintes en trompe‑l'œil accueillent des représentations de saints. Sur la coupole, des angelots portant des phylactères entourent la Vierge ; les pendentifs reçoivent les quatre évangélistes et les diaphragmes des arcs nord et sud figurent des allégories de l'innocence et de la foi. Un siècle plus tard, l'édifice se dégrade et, après sa désaffectation, sert d'entrepôt. Restaurée à la fin des années 1980 par la municipalité, l'ancienne église sert depuis de salle d'exposition.