Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église Notre-Dame de Rivière se situe dans la commune de Rivière, en Indre-et-Loire. Selon les traditions, son origine est ancienne et aurait vu la visite de saint Martin et de sainte Radegonde, mais elle n'est mentionnée dans des textes qu'à la fin du XIe siècle. Aux XIe et XIIe siècles, l'édifice et la seigneurie firent l'objet de conflits entre membres de la famille de L'Île-Bouchard et les seigneurs locaux, avec des donations et des restitutions liées aux abbayes de la Trinité de Vendôme et de Marmoutier. Bouchard II donna l'église à Marmoutier en 1070-1071 ; les moines expulsés ne retrouvèrent l'entière possession qu'entre 1115 et 1120. Le premier prieur connu de Rivière, nommé Geoffroy, est cité en 1209. Les revenus du prieuré, jugés modestes, furent réunis à ceux de l'infirmerie de Marmoutier en 1456. L'église fut saccagée par les protestants en 1562 ; au XVIIe siècle la nef fut amputée de deux travées occidentales et un nouveau portail avec porche en appentis fut édifié. Elle a fait l'objet d'une restauration au XIXe siècle et un cycle de peintures intérieures a été réalisé par le comte de Galembert vers 1864. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1862.
L'édifice conserve un chevet plat et une abside rectangulaire datés de la fin du XIe siècle ; la nef unique était autrefois plus étendue vers l'ouest. La nef est voûtée en berceau en bois, tandis que le chœur est couvert de voûtes d'ogives et repose légèrement surélevé au-dessus d'une crypte. Cette crypte, située sous le chœur, présente des traces de peintures médiévales. Des peintures murales anciennes subsistent à l'angle occidental du mur sud et sur le mur nord, sous l'appentis ajouté au portail. Les fonts baptismaux sont conservés dans un sarcophage. La façade occidentale est marquée par le porche couvert en appentis et l'ensemble conserve des éléments architecturaux et décoratifs visibles dans la médiathèque de l'architecture et du patrimoine.