Église Notre-Dame de Royan en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise moderne

Église Notre-Dame de Royan

  • Place Notre-Dame
  • 17200 Royan
Église Notre-Dame de Royan
Église Notre-Dame de Royan
Église Notre-Dame de Royan
Église Notre-Dame de Royan
Église Notre-Dame de Royan
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Église Notre-Dame de Royan
Église Notre-Dame de Royan
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XXe siècle

Patrimoine classé

L'église (cad. AH 290) : classement par arrêté du 10 février 1988

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame de Royan, située en Charente‑Maritime, a été élevée à partir de 1955 près de l'emplacement de l'ancien sanctuaire néo‑gothique détruit lors du bombardement du 5 janvier 1945 et inaugurée le 10 juillet 1958. Conçue par l'architecte Guillaume Gillet, assisté de Marc Hébrard, avec les études de béton armé assurées par Bernard Lafaille puis René Sarger, l'édifice est un exemple majeur de l'architecture moderne. Pensée comme un "ouvrage d'art" de la famille des silos, elle se signale par son plan elliptique et sa couverture en forme de selle de cheval, un paraboloïde hyperbolique constitué d'un voile mince de béton armé de 8 cm. Cette toiture est portée par des éléments verticaux en V du système Lafaille et contreventée par deux ceintures intérieures. La nef elliptique, longue de 45 mètres sur 22 mètres, peut accueillir environ 2 000 personnes et s'ouvre sur un déambulatoire et une tribune élevée à trois mètres du sol. Les voûtes paraboliques atteignent des hauteurs importantes, de l'ordre de 35–36 mètres aux extrémités et environ 28 mètres au centre, et l'édifice est dominé par un clocher élevé, surmonté d'une croix de six mètres. Les vastes verrières, d'une surface totale d'environ 500 m², sont l'œuvre des maîtres verriers Henri et Jean‑Baptiste Martin‑Granel ; d'autres vitraux, dont le vitrail du chœur représentant la Vierge de l'Apocalypse, sont de Claude Idoux. Construite en béton brut, l'église a été classée au titre des monuments historiques en 1988.

L'intérieur rassemble un riche mobilier et de nombreuses œuvres contemporaines. Guillaume Gillet a dessiné plusieurs éléments liturgiques : chandeliers porte‑cierge, bénitiers, confessionnaux, banc du célébrant, tabourets des enfants de chœur et la clôture de chœur. On y trouve aussi une Vierge noire en bronze signée Gaston Watkin, des sculptures et ferronneries de Jacques Perret (dont une représentation de saint Joseph et des statues modernistes), une statue de saint Antoine de Padoue par Jean‑Pierre Pernot, une Sainte Thérèse par Nadu Marsaudon, ainsi qu'un lutrin, une chape en laie et soie et une maquette de navire ex‑voto datée de la fin du XVIIIe siècle. Plusieurs de ces objets sont protégés au titre des monuments historiques.

Le clocher abrite une sonnerie de trois cloches de volée fondues en 1958 par la fonderie Paccard : Catherine (fa3, 900 kg), Marie‑Véronique (sol3, 650 kg) et Marie‑Madeleine‑Céleste (la3, 460 kg), chacune baptisée d'une inscription rappelant la prière, la mémoire ou la paix ; un emplacement a été ménagé pour un bourdon éventuel, projet qui n'a pas été réalisé.

L'orgue de tribune, œuvre de Robert Boisseau, a été inauguré en 1964 et achevé en 1984 ; il comporte 48 jeux répartis sur trois claviers et un pédalier et est présenté comme le premier "grand seize pieds" en étain martelé construit depuis le XVIIIe siècle. Classé comme l'église, l'instrument a fait l'objet d'une restauration importante : démonté en 2014, restauré par l'atelier Béthines les orgues, remonté en 2019 et réinauguré le 22 octobre par Thomas Ospital. L'organiste titulaire est Emmanuelle Piaud, qui a succédé en 2016 à Jacques Dussouil.

Le tombeau de Guillaume Gillet, principal architecte de l'édifice, se trouve dans le déambulatoire depuis 1996. Construit rapidement et exposé à l'air salin, le béton a toutefois souffert d'une dégradation accélérée ; l'église est ainsi considérée comme un monument sous surveillance et l'Association pour la défense de l'église de Royan (ADER) a été créée en 2008 pour mobiliser la sauvegarde de l'édifice. Des campagnes de restauration ont déjà été menées : le clocher et son beffroi ont été restaurés entre 1994 et 1996 et la réparation des vitraux a été achevée en 1999. Entre 2013 et 2019, des travaux répartis en cinq tranches (auvent ouest, élévation ouest, couvertures des bas‑côtés nord et sud, terrasses et portiques nord et sud) ont été réalisés pour un coût total de 4 200 000 € TTC, pris en charge à hauteur de 37 % par l'État, 30 % par la ville, 25 % par le Conseil général et 8 % par la Région.

Liens externes