Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne

  • 5 Place de la Cathédrale
  • 73300 Saint-Jean-de-Maurienne
Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne
Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne
Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne
Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne
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Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne
Église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne
Crédit photo : Travail personnel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Notre-Dame (cad. D 1418) : classement par arrêté du 20 décembre 1966

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame de Saint-Jean-de-Maurienne, dans le département de la Savoie, jouxte la cathédrale Saint-Jean-Baptiste sur la place de la cathédrale. Elle est disposée parallèlement à la cathédrale et séparée de quelques mètres par la rue Saint-Ayrald ; elle formait l'une des deux églises de la cathédrale double. L'édifice apparaît dans deux chartes : une de l'évêque Thibaud en 1041 et une non datée de l'évêque Artaud, qui ordonne la célébration de la messe dans les deux églises de la cathédrale double. Il est probable qu'au départ le groupe cathédral comprenait la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, l'église canoniale Sainte-Marie et un baptistère dont l'emplacement reste inconnu ; Jean Hubert a proposé qu'il ait pu se trouver à l'emplacement du clocher. En 1103 l'évêque Conon ne mentionne plus que l'« église épiscopale Saint-Jean et ses chanoines ». En 1250 l'évêque Amédée de Miribel remet au chapitre la cure de quatre églises paroissiales, dont Notre-Dame, ce qui laisse supposer une vocation paroissiale dès le XIIIe siècle. L'église se développe autour d'une nef unique de quatre travées, couverte par une charpente et terminée par une abside en cul-de-four ; elle était précédée d'une avant-nef, moins large mais de même hauteur. L'ensemble, long d'environ 50 mètres et large de 12 mètres, était couvert par une toiture à deux pans. Devant l'avant-nef s'élève une lourde tour quadrangulaire, construite à murs épais pour servir de maison-forte et de refuge aux autorités épiscopales, à laquelle une flèche d'une quarantaine de mètres a été ajoutée en 1477. D'après Raymond Roussel il n'existait apparemment pas d'accès direct du clocher à la nef ; le seul accès primitif à la nef était le portail roman, taillé en albâtre de la Combe des Moulins. Entre la tour et le palais épiscopal se trouvait la maison de l'officialité (maison Gaspard), reliée par un passage voûté, la porte Marenche ; vers 1249 l'évêque Amédée III fit une ouverture au premier étage du clocher pour le mettre en communication directe avec l'évêché. Pendant les conflits opposant Charles-Emmanuel Ier et Henri IV, les soldats de Lesdiguières pénétrèrent dans l'église par la tribune d'orgue le 24 juin 1597, détruisant une partie de la toiture et du lambris. La ville confia les réparations à Pétremand Bertrand et François Grangier le 12 septembre 1599 ; Grangier resta seul en 1602 après la mort de son associé, et bien que les travaux fussent presque terminés cette même année, de nouvelles dégradations furent causées lors de l'entrée de l'armée française en Savoie en 1600. Une restauration importante en 1710 transforma le volume intérieur : la nef fut divisée en travées par des piles rectangulaires engagées soutenant un entablement et des voûtes d'arêtes, trois grandes baies en plein cintre furent ouvertes et les fenêtres romanes de l'abside furent modifiées, l'axe devenant un oculus ; les murs de la nef furent enduits. La flèche du clocher fut détruite en 1794 sur ordre d'Antoine-Louis Albitte, entraînant l'effondrement qui endommagea une partie de l'église. Jusqu'à la démolition d'une galerie couverte la reliant à la cathédrale en 1770, l'accès principal se faisait latéralement par la porte romane. En 1831 le syndic Maximilien Sibué Ducol fit raser la moitié de l'église et les bâtiments de la porte de Marenche, isolant le clocher ; la façade fut refaite et l'église désaffectée, un projet de démolition du clocher ayant été jugé trop onéreux. L'édifice a fait l'objet d'une restauration récente entre 2020 et 2023. L'église Notre-Dame est classée au titre des monuments historiques depuis le 20 décembre 1966.

Liens externes