Église Notre-Dame de Saint-Père dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique flamboyant

Église Notre-Dame de Saint-Père

  • 6 Ruelle de l'Église
  • 89450 Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Église Notre-Dame de Saint-Père
Crédit photo : JC Allin - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
IXe siècle
Fondation du monastère
1240
Début construction actuelle
XIIIe siècle
Construction de la tour
Début XIVe siècle
Ajout du porche
XVe siècle
Modifications intérieures
1840
Classement historique
1840-1849
Restauration par Viollet-le-Duc
1888-1898
Restauration de la façade
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église : classement par liste de 1840

Personnages clés

Girart de Roussillon Comte de Vienne, fondateur du monastère au IXe siècle.
Eugène Viollet-le-Duc Architecte responsable des travaux de restauration entre 1840 et 1849.
Paul Boeswillwald Architecte responsable de la restauration de la façade et du porche entre 1888 et 1898.

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame de Saint-Père se trouve dans la commune de Saint-Père, dans le département de l'Yonne, au cœur du Morvan. L'ancienne église paroissiale était implantée au sud du village, à l'extrémité de la rue principale. Un monastère de femmes fondé au IXe siècle par Girart, comte de Vienne dit Girart de Roussillon, à Vizeliacus (Vézelay-le-bas) fut élevé sur la colline à la fin du IXe siècle après avoir été pillé. La ruine située au sud du village a longtemps été présentée comme la chapelle carolingienne, mais les recherches du Centre d'Études Médiévales d'Auxerre ont infirmé cette attribution ; l'hypothèse actuelle situe la première église du monastère sous l'édifice actuel daté du XIIIe siècle. Selon Viollet-le-Duc, la construction de l'église actuelle a commencé en 1240 sous l'égide de l'abbaye de Vézelay ; l'édifice comporte des éléments des XIIIe, XIVe et XVe siècles. Classée au titre des monuments historiques dès 1840, elle a fait l'objet de travaux de restauration dirigés par Eugène Viollet-le-Duc entre 1840 et 1849, puis de la restauration de la façade et du porche menée entre 1888 et 1898 par Paul Boeswillwald. L'église mesure 38 mètres de long hors porche, 14 mètres de large au niveau des collatéraux et 21,8 mètres au niveau des chapelles. La partie datée du XIIIe siècle comprend la tour dont la base et les trois premiers étages sont carrés, le dernier étage étant octogonal. Le portail est masqué par un grand porche qui date du début du XIVe siècle et succède à un premier porche probablement plus modeste. Du XVe siècle proviennent notamment les piliers du chœur et la tribune. La façade est ornée d'un pignon représentant le Christ entouré de la Vierge, de Marie-Madeleine et de saints ; des anges décorent les angles de la tour du clocher et l'archivolte du portail du porche présente des détails sculptés remarquables. Parmi les sculptures figurent un bas-relief enfeu représentant le Christ bénissant et remettant à saint Pierre les clefs du Royaume des cieux (Traditio clavium), une dalle funéraire au sol, le gisant d'un homme daté du siècle de Saint Louis, ainsi que des détails de sculptures du porche et une porte du XIIIe siècle évoquée par Viollet-le-Duc. Le clocher nord est visible sur la face ouest ; un clocher sud avait été prévu. La bibliographie sur l'église comprend notamment des travaux de Philippe Beyney, Estelle Delmont, Pierre Dubourg-Noves, Yves Bruand, Eugène Viollet-le-Duc, Alexandre Pissier et Victor Petit.

Liens externes