Église Notre-Dame de Sarran à Parleboscq dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Notre-Dame de Sarran

  • D37
  • 40310 Parleboscq
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise en totalité (cad. M 54) : inscription par arrêté du 6 janvier 1998

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame de Sarran

Perdue au fond de la vallée de la Gélise, l’église Notre‑Dame de Mauras est un petit édifice en brique du XIVe siècle, à nef unique de deux travées, éclairée par deux lancettes dans le mur sud et terminée par un chevet polygonal. Aux XVe‑XVIe siècles, on lui adjoignit à l’ouest une grosse tour‑clocher formant porche au rez‑de‑chaussée et on couvrit l’intérieur de voûtes d’ogives ; aujourd’hui ne subsiste que la voûte du chœur, voûte d’ogive rayonnante à huit quartiers reposant sur des culots sculptés, ainsi que les formerets de la nef. Au cours de la même campagne fut percée dans le mur sud du chœur une grande baie géminée à remplage. La tour, inachevée lors d’une enquête de 1546 — il restait à la consolider par des piliers, à relever sa pointe et à élargir l’arc d’entrée — ne dut jamais dépasser la hauteur de la nef ; elle fut toutefois complétée ultérieurement par un pignon percé d’une baie campanaire et, sur le flanc nord de la nef, par une tourelle d’escalier dont la construction figurait déjà dans les projets de 1546. Peut‑être réalisée à moindre coût ou victime des troubles des guerres de Religion, la voûte de la nef fut remplacée au XVIIe siècle par un lambris de bois qui nécessita une restauration dès 1738, selon un compte de marguillier rapporté par l’abbé Breuils ; ce document signale aussi la restauration du porche et le renouvellement partiel du mobilier, opérations qui précédèrent le rattachement de la paroisse, jusque‑là dépendante de Maignan, à la nouvelle église matrice de Bouau en 1744. La toiture avait été refaite en 1819, mais les deux édifices, signalés en état de délabrement presque complet en 1876, furent restaurés simultanément en 1881 grâce à la générosité de Madame Coralie Laudet ; à Mauras on posa notamment une fausse voûte en bois sur la nef, comparable à celle qui couvre la première travée de l’église de Bouau. La toiture refaite au XIXe siècle s’est depuis effondrée, entraînant la disparition du couvrement de cette époque ; la voûte du chœur subsiste toutefois en très mauvais état. Malgré quelques réparations ponctuelles au XXe siècle, l’édifice, totalement isolé et non desservi, est aujourd’hui irrémédiablement ruiné. À l’origine, comme la plupart des lieux de culte du Parleboscq, il avait été édifié en brique et marquait, au Moyen Âge, la limite entre la vicomté de Gabardan et le comté de Fézensac.

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