Église Notre-Dame de Savigny dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Clocher en bâtière

Église Notre-Dame de Savigny

  • 1 Route du Manoir
  • 50210 Savigny
Église Notre-Dame de Savigny
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Crédit photo : Xfigpower - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. D 280) : inscription par arrêté du 7 décembre 1970

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre‑Dame de Savigny est un édifice catholique implanté dans la commune de Savigny, dans le département de la Manche en Normandie ; elle est dédiée à Notre‑Dame, sainte Barbe étant sa patronne secondaire. L’édifice, qui abrite des peintures murales du XIVe siècle redécouvertes en 1888, est inscrit au titre des monuments historiques.

L’historien Charles Duhérissier de Gerville, qui visita l’église en octobre 1818, la jugeait parmi les plus anciennes du diocèse de Coutances. L’appareil des soubassements de la nef laisse supposer l’existence d’un édifice antérieur, peut‑être réemploi d’éléments du Xe siècle. En 1107, Raoul de Brucourt fit venir des religieux du prieuré de Sainte‑Barbe‑en‑Auge pour l’éducation de ses enfants et la desserte de la chapelle seigneuriale. Une inscription sur un chapiteau du chœur indique que l’église fut ornée et dédiée en 1128 ; on y lit le nom de Turoldus, premier prieur du prieuré de Savigny. En 1165, Geoffroy de Brucourt donna l’église et les dîmes à la collégiale de Sainte‑Barbe‑en‑Auge, à la condition qu’un religieux du prieuré exerce la cure, disposition qui perdura jusqu’à la Révolution. Sous la Révolution, l’église accueillit les réunions décadaires, le culte de la Raison et le culte de l’Être suprême, puis servit de « mairie cantonale » jusqu’en l’an VIII.

Au XIXe siècle, d’importants travaux d’agrandissement et d’embellissement furent réalisés : en 1826 la grande chapelle dite « chapelle aux hommes » fut construite, en 1855–1856 l’autel Saint‑Sébastien fut restauré et l’autel Sainte‑Barbe rétabli, et en 1862 trois verrières furent posées aux croisées de la nef. L’abbé Joubin mit au jour en 1888 des arcades romanes et leurs chapiteaux datés du XIIe siècle, révélant sous un badigeon des peintures murales représentant le martyre de sainte Barbe dans l’abside ; en 1893 il découvrit sur le mur nord de la nef un décor peint de la Cène ; les deux ensembles sont datés du XIVe siècle.

L’église est essentiellement datée du début du XIIe siècle ; elle est dépourvue de transept et se termine par une abside en cul‑de‑four. La travée centrale fut reprise au XVe siècle et des croisillons nord et sud ajoutés aux XVIe et XVIIe siècles. La chapelle nord, dite chapelle Sainte‑Barbe, remonte au XVIe siècle et comporte l’élévation de la tour‑clocher ainsi qu’une statue de la sainte ; à la même époque une fenêtre ogivale à meneau fut percée dans le mur méridional près du chœur. Le porche de la façade ouest date du XVIIe siècle. En 1693, deux autels de la nef reçurent des retables à colonnes encore visibles en 1910 ; en 1715 l’adjonction de la sacristie à l’est obstrua la fenêtre axiale de l’abside et déplaça le nouvel autel en bois vers le fond de l’abside. En 1770, deux fenêtres furent ouvertes dans le mur sud tandis que le mur nord conserva ses petites fenêtres romanes ; la porte nord de la nef s’encadre de colonnes du XVIIIe siècle et son linteau sculpté de bâtons brisés date du XIXe siècle.

À l’extérieur, la corniche est ornée d’une cinquantaine de modillons du XIIe siècle aux inspirations variées : animaux, prêtres, figures grotesques, objets de la vie courante et moulures en palmette. Parmi eux figurent notamment un ange tenant d’une main un animal par l’oreille et de l’autre un anneau, un cerf, deux personnages élevant un calice et une hostie, et deux griffons ailés à tête humaine aux queues entrelacées. À l’intérieur, le décor roman subsiste principalement dans l’abside et le chevet : l’arc qui précède l’abside et l’arc d’entrée du chœur sont ornés de bâtons brisés, le pourtour de l’abside est rythmé par cinq ensembles de colonnes doubles supportant des arcs en plein cintre, et les chapiteaux présentent des motifs sculptés — chevaux, oiseaux, serpents, lions, entrelacs et résilles. La baie centrale de l’abside s’inscrit dans une haute arcature à chapiteaux sculptés et arc à bâtons brisés ; son linteau en bas‑relief représente une scène de chasse au cerf et la partie haute de l’arcade est surmontée d’un bas‑relief du Christ en majesté composé de six pierres jointives, figurant le « Beau‑Dieu » pieds nus, assis sur un trône, bénissant d’une main et tenant une longue croix de l’autre.

Les peintures murales découvertes par l’abbé Joubin datent du XIVe siècle et se répartissent dans la nef et l’abside, d’autres traces sur les murs de la nef laissant supposer l’existence d’autres décors peints. Le cycle de sainte Barbe occupe le plein des arcades de la travée romane et se lit de droite à gauche, représentant successivement sainte Barbe dans son jardin, sa présentation devant les juges et le moment où la foudre frappe son père lors du sacrifice ; la dernière arcade contient une scène peinte à la fin du XIXe siècle représentant sainte Barbe en prière. Sur le mur nord de la nef, la Cène montre le Christ de face au centre d’une composition de quatorze personnages — le quatorzième étant l’apôtre saint Paul, identifié à son front dégarn i — les apôtres sont de profil et Judas, assis en face du Christ, tient dans la main gauche la bourse du prix de sa trahison.

L’église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 7 décembre 1970. Elle conserve un bas‑relief en calcaire du Christ en majesté du XIIe siècle, classé au titre des objets monument historiques en 1955, une statue de sainte Barbe en calcaire du XVIe siècle classée depuis 1905 et une Vierge à l’Enfant du XVe siècle découverte en 1897 sous l’autel Saint‑Sébastien.

Liens externes