Église Notre-Dame de Septvaux dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Clocher en bâtière Eglise romane et gothique

Église Notre-Dame de Septvaux

  • Le Bourg
  • 02410 Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Église Notre-Dame de Septvaux
Crédit photo : Phinou - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 12 août 1909

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame de Septvaux, dans l'Aisne, est un édifice roman considéré comme l'une des plus remarquables de la région et une étape pour les visiteurs de la vallée, notamment ceux qui viennent voir le château fort de Coucy. Orientée vers Jérusalem, elle se caractérise par des fenêtres en arc plein cintre et de puissants contreforts. L'édifice possède deux clochers : le plus haut s'élève au-dessus de la croisée du transept, le second marque l'entrée principale. Sa hauteur actuelle est de 24,5 mètres. Dans le plus important des clochers, un beffroi en chêne abrite trois cloches datées de 1925, pesant respectivement 398 kg, 283 kg et 198 kg ; elles remplacent des cloches réquisitionnées en 1917 et, avant elles, une cloche de 1635 brisée en 1876. Les sonneries restent manuelles, perpétuant une tradition villageoise. Le chœur et la croisée du transept sont voûtés en croisée d'ogive, tandis que la nef, le transept et l'ancien clocher présentent des plafonds plats en bois. Un autel en bois occupe le chœur et des fonts baptismaux sculptés du XIIe siècle se trouvent dans le collatéral sud. Deux chapelles, disposées de part et d'autre de l'est du transept, abritent chacune une statue de la Vierge. Sur la façade sud, un grand escalier en pierre, soutenu par des contreforts, relie le bas du village au cimetière ; une muraille renforcée par neuf contreforts soutient le tertre porteur de l'église. L'édifice est implanté au cœur de la forêt de Saint-Gobain, sur un tertre que les traditions attribuent à un ancien lieu de culte celte, et domine le village ainsi qu'un lavoir du XIIe siècle en contrebas ; il se situe au centre du cimetière communal. Classée au titre des monuments historiques en 1909, l'église résulte de constructions successives menées du VIe au XIIe siècle. L'édifice primitif du VIe siècle correspond à la nef actuelle, soutenue par huit arcades et des piliers ornés de sculptures primitives du haut Moyen Âge, éclairée par de petites ouvertures cintrées et terminée à l'est par une abside en cul-de-four formant le chœur. Au XIe siècle fut ajoutée une tour à l'ouest, marquant la nouvelle entrée ; la porte était surmontée d'un tympan sculpté ultérieurement détruit lors de l'exhaussement de l'entrée. Cette tour, renforcée par de puissants contreforts en raison de la présence d'une croisée d'ogive, repose sur des chapiteaux sculptés d'animaux fantaisistes ; un escalier longeant le mur nord, encore marqué, permettait d'accéder au niveau supérieur où la présence de peintures est attestée au XIXe siècle. Le XIIe siècle a vu un agrandissement important : l'abside a été supprimée au profit d'un transept prolongé par un chœur, l'intérieur a été traité en style gothique tandis que l'extérieur a conservé un aspect roman pour préserver l'homogénéité de l'ensemble. La nouvelle croisée du transept fut surmontée d'un clocher plus aérien et plus haut, percé de grandes ouvertures pour mieux diffuser le son des cloches, et deux chapelles furent ajoutées à l'est du transept, donnant à l'église la silhouette que l'on reconnaît aujourd'hui. Dans les années 1840, les bas-côtés furent reconstruits, les fenêtres agrandies et les toitures surélevées. Partiellement détruite par des bombardements lors de la Première Guerre mondiale, l'église a été restaurée dans les années 1920-1930 en respectant au mieux son caractère originel ; les différences notables portent sur la toiture de la chapelle sud-est, la substitution d'une voûte par un plafond plat en bois dans le premier clocher et l'ajout d'une sacristie au collatéral nord.

Liens externes