Église Notre-Dame-de-Toutes-Joies de Broualan en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine religieux Architecture gothique flamboyant

Église Notre-Dame-de-Toutes-Joies de Broualan

  • Le Bourg
  • 35120 Broualan
Église Notre-Dame-de-Toutes-Joies de Broualan
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. B 564) : classement par arrêté du 4 août 1911

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-de-Toutes-Joies

L’église Notre-Dame, dite Notre-Dame-de-Toutes-Joies, située en Ille-et-Vilaine, est un édifice daté de 1483 qui conserve une apparence proche de son état d’origine malgré d’importantes campagnes de restauration au XIXe siècle. Ancienne chapelle friarienne de La Boussac, elle fut érigée en siège de paroisse par décret impérial le 4 juin 1853 et fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 4 août 1911. Construite en pierre de taille aux XVe et XVIe siècles, l’église figure parmi les exemples les plus homogènes du gothique flamboyant du département. Une inscription gothique sur la première pile nord du chœur rappelle le début des travaux le 8 mars 1483, et la tradition locale associe la fondation à l’exécution d’un vœu d’une dame de haute lignée. La qualité architecturale du bâtiment, tant par son plan que par la finesse des remplages et des ornements, suggère néanmoins une commande seigneuriale plutôt qu’une réalisation strictement locale. La proximité du château de Landal et la présence d’un écu mi-parti dans l’ancienne chapelle seigneuriale laissent supposer l’intervention des Rohan-Guéméné pour le chœur, tandis que la nef paraît avoir été édifiée au début du XVIe siècle par François de Maure et Hélène de Rohan, seigneurs de Landal. L’édifice présente des rapprochements stylistiques avec d’autres chapelles régionales, notamment par son clocher médian, ses autels latéraux munis de retables et son chevet à pans coupés, formule atypique en Haute-Bretagne.

Extérieurement, les deux campagnes de construction sont lisibles : la partie orientale, plus ornée, comprend un chœur cantonné de dix contreforts et percé d’au moins six fenêtres aux remplages flamboyants ; au nord, l’ancienne chapelle seigneuriale, convertie et agrandie au XIXe siècle, sert aujourd’hui de sacristie. Un clocher-mur à trois baies en accolades marque l’entrée du chœur et une tourelle octogonale, située dans la côtale nord, permet d’accéder au clocher. De l’édifice primitif subsiste une porte ogivale dans la seconde travée sud du chœur, surmontée d’une petite niche ; la nef, plus sobre, n’est animée que par deux contreforts d’angle, une porte ogivale sur le flanc sud couronnée d’un arc feuillagé et une fenêtre à deux meneaux, tandis que la façade occidentale s’ouvre par une porte en accolade logée dans une arcade ogivale, flanquée de pinacles et surmontée d’une rosace à huit lobes.

L’intérieur présente un plan à vaisseau unique : une nef de trois travées séparée du chœur par un arc diaphragme qui porte le clocher, puis un chœur de trois travées achevé par une abside à trois pans coupés. L’élévation à un étage et le voûtement barlong imposent une unité d’ensemble, bien que la nef ait conservé jusqu’en 1901 une voûte lambrissée et que les voûtes du chœur aient été renouvelées par l’architecte Alfred-Louis Frangeul lors de la restauration. Le pavement comporte des dalles funéraires ; les murs accueillent crédences, piscinas et tabernacles. De part et d’autre de l’arc diaphragme se trouvent deux autels contemporains du bâtiment, pourvus de retables en granite, jadis disposés perpendiculairement aux murs gouttereaux pour former des chapelles liturgiques. Le chœur conserve une chaire, un sacraire abritant une piéta du XVe siècle, la statue de Notre-Dame-de-Toutes-Joies et des vitraux exécutés en 1866 par le maître-verrier nantais Reby, illustrant notamment l’Annonciation, l’Adoration des mages, la Pentecôte et l’Assomption.

Au XIXe siècle, l’intérêt des érudits locaux et l’érection de Broualan en paroisse puis en commune permirent de conduire plusieurs campagnes de restauration : réparation des voûtes et enduits du chœur (1853-1858), édification de la chaire et réouverture des baies du chœur (1861-1862, Alexandre Leroyer), pose de vitraux par Reby (1866), déplacement des retables (1891) et, autour de 1900-1901, création de colonnettes engagées et de fausses voûtes dans la nef, restauration du voûtement du chœur et transformation de la chapelle seigneuriale en sacristie sous la direction d’Alfred Frangeul. Sur l’élévation extérieure et dans les détails sculptés — portails ornés, amortissements des bases de contreforts — se lisent à la fois la qualité de l’exécution et les interventions successives qui ont façonné l’aspect actuel de l’édifice. Enfin, sous le maître-autel, une source tombe dans une vasque en pierre ; une crypte est éventuellement signalée mais son accès n’a pas été retrouvé.

Liens externes