Origine et histoire de l'Église Notre-Dame
L'église paroissiale Notre-Dame de Véretz se dresse contre le rocher qui domine la vallée du Cher et jouxte le château de Véretz, lui‑même reconstruit au XIXe siècle. D'origine du XIIe siècle, l'édifice a été largement remanié dans le style gothique flamboyant à la fin du XVe siècle. L'ensemble a été inscrit au titre des monuments historiques en 1933 puis classé en 2022. Une mention, jugée douteuse, fait état d'une consécration le 20 novembre 1519 par Odart, évêque de Troyes. De l'église romane primitive subsistent la partie basse du clocher, son contrefort, des ouvertures en plein cintre et le croisillon méridional du transept. Orientée ouest‑est, elle se compose d'une nef de quatre travées, d'un transept à deux bras et d'un chœur de deux courtes travées terminé par un chevet plat. La topographie, à flanc de coteau, a entièrement conditionné la disposition et les niveaux intérieurs. L'accès se fait par un porche ouvert du côté nord, au niveau de la première travée de la nef encastrée sous le mur qui borde le château. Les travées sont voûtées en croisée d'ogives ; les première et seconde travées se situent toutefois à un niveau inférieur. Au‑dessus de la deuxième travée s'ouvre la chapelle seigneuriale, aménagée comme une tribune et accessible uniquement par une allée du château. Le bras méridional du transept présente un plan trapézoïdal, tandis que le bras septentrional est de plan carré. Dans le chœur, la première travée est voûtée d'ogives et la seconde en berceau. Le clocher, implanté à l'angle formé par le bras méridional du transept et le chœur, possède une salle basse voûtée d'ogives percée par un escalier menant aux combles, absents sous la première travée de la nef ; le beffroi conserve six baies murées sur huit et la tour est couronnée par une flèche du XVIe siècle qui a remplacé une précédente flèche octogonale. Les murs de la chapelle seigneuriale portent des peintures attribuées à Jacob Bunel et à Louis Courant, représentant des personnages bibliques (Noé, Jonas, David, saint Jean‑Baptiste, la Madeleine au pied du Christ), Charles Borromée et une vue de l'ancien château de Véretz ; ces peintures sont classées au titre des monuments historiques. L'église possède également quatre vitraux du XIXe siècle issus de l'atelier de Julien‑Léopold Lobin à Tours, un ex‑voto représentant un navire de guerre à trois mâts du XIXe siècle accroché à la voûte, et deux fauteuils de célébrants, tous bénéficiant d'une protection au titre des monuments historiques.
