Église Notre-Dame-des-Anges de Collioure dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique Eglise baroque

Église Notre-Dame-des-Anges de Collioure

  • 2 Place de l'Église
  • 66190 Collioure
Église Notre-Dame-des-Anges de Collioure
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Crédit photo : Tonipares - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Construction de la tour
1687
Début des travaux
1691
Bénédiction solennelle
1693
Achèvement du clocher
XVIIe siècle
Construction de l'église
1923
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise et tour attenante qui lui sert de clocher : classement par arrêté du 3 janvier 1923

Personnages clés

Vauban Ingénieur militaire ayant ordonné la destruction de l'ancienne église paroissiale.
Pierre Aloau Architecte responsable de la construction de l'église.
Etienne Ramona Maître maçon ayant dirigé la maçonnerie et la charpente de l'église.
Joseph Sunyer Sculpteur ayant réalisé plusieurs retables et statues pour l'église.
Louis Baixas Sculpteur ayant réalisé des retables pour les chapelles de l'église.

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-des-Anges

L’église Notre‑Dame‑des‑Anges se dresse dans le port de Collioure, dans les Pyrénées‑Orientales. Sa tour, placée à l’entrée du port et utilisée comme clocher, a sans doute été élevée à l’origine comme phare ou fanal : elle comprend un rez‑de‑chaussée cylindrique autrefois percé de baies, un premier étage formé d’une surélévation du cylindre et un second étage octogonal en forte retraite sur les assises inférieures. Le beffroi en charpente occupe le premier étage ; le second, éclairé par quatre baies étroites, est coiffé d’une coupole à huit pans. Selon les maçonneries, cet étage remonterait au XVIIe siècle tandis que le reste de l’édifice pourrait dater du XIIIe siècle, en lien avec la création du port vers 1275. Une courte digue s’allonge dans la mer à son pied. L’église a été accolée à la tour au XVIIe siècle.

En 1673, l’ancienne église paroissiale des hauteurs est rasée sur ordre de Vauban pour aménager le glacis du château ; les consuls obtiennent alors l’autorisation d’ériger une nouvelle église sur les récifs qui ferment la passe, et le roi accorde un terrain près de l’ancien phare, auquel l’église s’appuie. Vauban favorisant Port‑Vendres, le phare de Collioure perd sa vocation maritime et est donné pour être intégré au nouveau bâtiment. La première pierre est bénie le 18 juillet 1684 par l’abbé de Saint‑Amand, mais la construction commence réellement en avril 1687 après des préparatifs de pierres en février de la même année ; le mur sud est élevé le 26 avril 1687. L’architecte est Pierre Aloau et le maître maçon Etienne Ramona, qui dirige la maçonnerie et la charpente jusqu’à l’achèvement. L’église, de plan classique pour le Roussillon du XVIIe siècle et dérivée des églises gothiques méridionales, présente une nef unique flanquée de chapelles entre les contreforts.

Les murs sont achevés en 1689 et la bénédiction solennelle a lieu le 6 avril 1691 ; le phare transformé en clocher est terminé le 12 juin 1693 et la tribune le 19 mars 1694. En 1725, le conseil municipal vote une aide pour bâtir des latrines publiques le long de l’église ; vers 1809 une décision municipale prévoit de recouvrir le clocher d’une coupole d’inspiration toscane. L’édifice et son clocher sont classés au titre des monuments historiques en 1923. Plusieurs campagnes de restauration ont permis de réhabiliter l’ancienne sacristie pour y abriter le trésor, où sont visibles un meuble‑vestiaire d’époque Louis XIII, des peintures du XVe siècle, un reliquaire du XVIe siècle et une Vierge du XVIIe siècle.

L’entrée accueille un gisant du XVIIIe siècle figurant le Christ entouré de Marie et de saint Jean, ainsi qu’un bénitier de marbre rouge de Villefranche daté de 1693, dont le fond est orné de quatre poissons. La chapelle Sainte‑Lucie conserve un retable de 1719 orné de statues ; au centre figurent sainte Agnès et sainte Lucie, à gauche sainte Catherine d’Alexandrie et sainte Barbe, à droite sainte Agathe et sainte Marthe, et sous la statue de sainte Lucie se trouve une peinture représentant sainte Marie‑Madeleine dans la grotte. La chapelle du Christ abrite le retable du Précieux‑Sang (1708), un grand baldaquin décoré de médaillons aux emblèmes de la Passion ; deux anges ailés flanquent le dôme, le grand crucifix est de Joseph Sunyer et la voûte illustre le meurtre d’Abel par Caïn et Abraham prêt à sacrifier Isaac ; au centre figure la Vierge des sept douleurs à côté de son Fils.

La chapelle Saint‑Jean‑Baptiste possède un retable de 1697 où se trouvent, outre la statue de saint Jean‑Baptiste entourée de ses parents Élisabeth et Zacharie, des représentations de saint Jacques le Majeur, saint Pierre, saint Joseph, saint André et saint Isidore ; on y voit aussi la tête décapitée de saint Jean‑Baptiste sur un plateau et une scène de la Visitation. La chapelle Notre‑Dame‑du‑Rosaire, restaurée en 1903, présente un retable moderne intégrant des éléments anciens, dont une Vierge provenant de l’ancien couvent des Dominicains ; la composition centrale montre Notre‑Dame du Rosaire remettant le rosaire à saint Dominique et sainte Catherine, entourée de sainte Philomène, saint Michel, sainte Thérèse d’Avila et saint Louis. Le retable du Saint‑Sacrement, exécuté en 1700 par Joseph Sunyer en bois sculpté, représente des scènes eucharistiques et divers repas bibliques (la Cène, le repas d’Emmaüs, la multiplication des pains, les noces de Cana, le repas chez Simon le lépreux, la manne) et est encadré par saint Pierre et saint Paul ; cette chapelle conserve aussi des reliques de saint Vincent Ferrier et du bienheureux Pierre Cerdan.

Le retable de la chapelle Saint‑Vincent, réalisé en 1714 par Louis Baixas, montre saint Vincent de Collioure au centre, Pierre Cerdan à gauche et sainte Eladie à droite, avec des bas‑reliefs du martyre et des bustes reliquaires de saint Vincent de Collioure, sainte Maxime et sainte Libérate ; le reliquaire contient des reliques de saint Vincent rapportées de Rome le 16 août 1700. La chapelle Saint‑Éloi, retablée en 1716 par Louis Baixas sur commande des artisans, présente au centre saint Éloi et saint François‑Xavier, à gauche sainte Eulalie (en médaillon) et saint Antoine de Padoue, et à droite sainte Julie (en médaillon) et saint Antoine l’Ermite. La chapelle Notre‑Dame‑de‑Lourdes conserve un retable de 1902, autrefois dédié à Notre‑Dame de la Conception, enrichi d’éléments offerts par Madame Paul Olivier ; les peintures murales de 1875 représentent sainte Bernadette et des malades en prière devant la grotte de Lourdes.

Le retable du maître‑autel, réalisé par Joseph Sunyer en 1698, prend la forme d’un grand triptyque de trois étages occupant l’arrière‑chœur ; il présente la Vierge de l’Assomption au centre et le Père Éternel au sommet, entre la Justice et la Charité. Le marché signé le 6 octobre 1698 précise les conditions d’exécution, fixe le prix à 600 doubles d’or (3 300 livres de Perpignan) payables en cinq fois et exige la livraison d’une statue du Christ pour l’autel du Très Précieux Sang dès la première année ; le soubassement est posé le 15 avril 1699, le premier étage avec la statue de la Vierge et les premiers apôtres le 18 avril 1700, et le second étage avec la seconde rangée d’apôtres et le tabernacle le 17 décembre 1701. La peinture est payée à Joseph Babores en 1702, la dorure n’est définitivement réglée qu’en 1724 et le retable est redoré en 1901 par des artisans de Ripoll. Joseph Sunyer a également réalisé pour l’église le crucifix du retable du Christ (1708), le retable du Saint‑Sacrement (1700) et les bustes reliquaires de 1702.

Le trésor de l’église réunit de nombreuses pièces d’orfèvrerie, parmi lesquelles le reliquaire de la Vraie Croix.

Liens externes