Église Notre-Dame-des-Anges de Tourcoing dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Notre-Dame-des-Anges de Tourcoing

  • 73bis Rue Nationale
  • 59200 Tourcoing
Église Notre-Dame-des-Anges de Tourcoing
Église Notre-Dame-des-Anges de Tourcoing
Église Notre-Dame-des-Anges de Tourcoing
Crédit photo : Derreveaux - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise-Notre-Dame-des-Anges (cad. HK 14) : inscription par arrêté du 6 avril 1981

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-des-Anges

L’église Notre-Dame-des-Anges à Tourcoing est un édifice du milieu du XIXe siècle, réalisé de 1845 à 1849 par les architectes municipaux Achille Dewarlez et Charles Maillard sur un terrain appartenant à Angélique Destombes-Masurel, membre d’une grande famille d’industriels du textile. Plusieurs projets avaient été présentés entre 1839 et 1845; le troisième fut mis en chantier en 1845 mais les travaux furent retardés par l’humidité du terrain et des difficultés financières municipales, entraînant quelques modifications du plan, notamment l’emploi de colonnes de pierre. L’église fut consacrée le 3 mai 1849 par Monseigneur Giraud, assisté de l’évêque de Gand. Le décor et le mobilier furent réalisés entre 1857 et 1875, la flèche du clocher fut ajoutée par Charles Maillard en 1859 et les verrières ont été remplacées en 1929. L’édifice, inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 1981, faisait l’objet de travaux de rénovation en juillet 2020.

L’église mesure 33 mètres de large et 64 mètres de long. La façade, majoritairement en pierre calcaire avec un soubassement en grès, affiche une composition néoclassique enrichie d’influences renaissantes : elle se décompose en trois travées correspondant aux trois vaisseaux, la façade-clocher coïncidant avec la nef et les façades latérales avec les bas-côtés. Le clocher-porche, de plan carré et légèrement en retrait, domine l’avant-corps qui se compose de deux niveaux : un premier niveau percé d’une large arcade protégeant l’entrée abritée par une voûte en berceau et deux colonnes doriques, et un deuxième niveau traité comme un portique tétrastyle aveugle rythmé par des colonnes engagées d’ordre ionique, avec un oculus central et des niches latérales recevant des statues. À la base du clocher apparaît la brique, tandis que la pierre domine les parties hautes; la partie basse du clocher est percée sur ses quatre faces d’ouvertures géminées en plein cintre et s’achève par une corniche moulurée, surmontée de la flèche polygonale percée d’ouvertures cintrées décroissantes dont les premières reposent sur des colonnes corinthiennes accouplées.

Les façades latérales sont plus sobres, n’atteignent qu’un niveau et présentent des baies cintrées avec tablette d’appui portée par des consoles, encadrées par des pilastres à refends qui soutiennent un entablement aux profils atténués. L’intérieur, décoré sous la direction de Charles Maillard, est intégralement de style néo‑Renaissance : la nef est couverte d’une fausse voûte sur croisées d’ogives à clefs pendantes et conserve la composition traditionnelle d’arcades, d’un triforium et de fenêtres hautes, mais avec un vocabulaire Renaissance plutôt que gothique. Les arcades en plein cintre retombent sur des piliers traités en colonnes parallélépipédiques surmontées de pilastres corinthiens soutenant un entablement courant, tandis que le triforium se compose d’arcatures reposant sur colonnettes corinthiennes et abrite soixante-dix statues en chêne polychrome; une niche plus décorée surplombe la clef de chaque arc. Dans les collatéraux, des pilastres d’ordre dorique soutiennent les sommiers d’arcs formant une petite voûte d’ogives et alternent avec des baies cintrées coiffées d’un médaillon.

Le mobilier liturgique comprend un buffet d’orgue, des confessionnaux et des cadres des stations sculptés par Charles Buisine-Rigot, les toiles des stations étant dues à Bruno Chérier; le retable du maître-autel (1857) et la chaire (1863) sont l’œuvre de Jean-François Abeloos; enfin, les stalles (1873), la porte de la sacristie (1879), le banc de communion (1875) et les statues des confessionnaux ont été réalisés par Jan Frans Vermeylen.

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