Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-des-Glaces
Dans les années 1920, Boussois était le centre d'une des plus importantes manufactures de verre d'Europe. Après la destruction de l'église lors du siège de Maubeuge pendant la Première Guerre mondiale, les ouvriers offrirent de reconstruire le bâtiment. La municipalité envisagea la reconstruction, réalisée en grande partie par les ouvriers de la Manufacture des Glaces de Boussois d'après les plans des architectes maubeugeois Henri Lafitte (1888-1966) et probablement Jacques Lafitte, son frère, plutôt que Jean Lafitte, son père, décédé en 1928, année de la construction. Les artisans mirent en œuvre leurs savoir-faire verriers pour la maçonnerie, le parement, le décor intérieur, le mobilier et les objets de culte, largement réalisés en verre. Henri et Jacques Lafitte conçurent le maître-autel (détruit), la chaire de vérité (disparue), les confessionnaux et les fonts baptismaux. Henri Lafitte réalisa les fresques murales de la nef et du chœur en 1928-1929. La croix lumineuse fut exécutée par le maître verrier Gaétan Jeannin et Mademoiselle S. Charlemagne, qui réalisa également le chemin de croix. À l'origine, les plafonds en charpente de bois apparente formaient des caissons vitrés ; ces verrières de la nef ont ensuite été supprimées, à l'exception de celles du chœur. Si l'extérieur de l'église n'offre pas de caractère remarquable, son intérieur mérite une attention particulière malgré ces transformations. Il s'agit du seul édifice religieux construit par Henri et Jacques Lafitte, dont l'activité a été féconde dans le Val de Sambre. L'usine céda l'église au diocèse vers 1977-1979. Les vitraux furent remplacés en 1987.