Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-des-Miracles
L'église Notre‑Dame‑des‑Miracles, de style gothique, se situe à Avignonet‑Lauragais, dans le Lauragais (Haute‑Garonne, Occitanie). Sa construction a commencé en 1385 et l'édifice date du XIVe siècle ; il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 18 novembre 1926. Le clocher, en pierre, repose sur une base de plan carré dont le rez‑de‑chaussée est voûté en croisées d'ogives et forme un porche. Les deux étages supérieurs du clocher sont ornés d'arcades aveugles dont les bases reposent sur des bandeaux marquant la séparation des niveaux, et des colonnes adoucissent les angles au‑dessus du deuxième étage. La maçonnerie passe ensuite du carré à l'octogone : les troisième et quatrième étages, de plan octogonal, sont percés de baies en plein cintre. Au coin sud‑est se trouve une tourelle abritant l'escalier en spirale, elle‑même octogonale jusqu'à l'avant‑dernier étage, et le clocher est couronné d'une flèche gothique à crochets. Une cloche en bronze datée du XVIe siècle est classée au titre des objets des monuments historiques. À l'intérieur, un tableau de 1631, placé au fond de l'église, évoque le massacre perpétré le 28 mai 1242 par les conjurés du Lauragais contre des membres du tribunal de l'Inquisition au château d'Avignonet, château qui a depuis disparu. Plusieurs autres pièces mobilières sont classées : un tableau du martyr d'Avignonet (XVIIe‑XVIIIe siècle), un manuscrit de la bulle pontificale de Paul III daté de 1538, le maître‑autel de style Régence avec son tabernacle, retable et baldaquin du XVIIIe siècle, ainsi que le tabernacle et le retable de Notre‑Dame du Rosaire datés des XVIIe ou XVIIIe siècles. Parmi les représentations et objets associés au site figurent des dessins de Gélibert datés de 1835 ou 1838 lithographiés chez Desrosiers, une statue néo‑médiévale vers 1850 proche d'une tour édifiée en 1610 représentant un croisé peut‑être identifié à Simon de Montfort, et le fronton du portail où l'Immaculée Conception, écrasant le Serpent, surplombe le blason de la ville entre deux anges tenant des phylactères portant les inscriptions latines "Maria Virgo" et "Custo Urbis".