Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers dans l'Ariège

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers

  • 1 Ruelle du Camp
  • 09100 Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Église Notre-Dame-du-Camp de Pamiers
Crédit photo : BastienM - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

La façade : classement par arrêté du 23 mai 1912 - L'église en totalité (cad. K 1689) : inscription par arrêté du 19 septembre 2001

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-du-Camp

L'église Notre‑Dame‑du‑Camp s'appuie sur des bases du XIIe siècle et a été édifiée à l'origine sur des terres récemment assainies pour répondre à l'accroissement de la population ; elle fut dédiée à la Vierge et appelée Notre‑Dame‑des‑Champs parce qu'elle se trouvait hors des fortifications. Elle fut également placée sous l'invocation des saints Alexandre et Caïus, dont les reliques, rapportées d'Orient par le comte Roger, y furent déposées. Fortement endommagée lors de la croisade contre les Albigeois, l'église du XIIe siècle fut rebâtie au XIVe siècle à plus grande échelle ; au‑dessus du portail roman fut élevé un haut mur aux allures défensives, encadré de deux tours massives et orné d'arcatures pleines qui, soutenues par des corbeaux en pierre, servaient d'appui aux hourds en temps de guerre. Le mur de la façade ouest, sur les trois quarts de sa hauteur, et la partie inférieure des maçonneries en brique du chevet sont aujourd'hui les principaux témoins de l'édifice du XIVe siècle. En 1343, Notre‑Dame‑du‑Camp devint église paroissiale ; le portail roman fit l'objet d'une restauration en 1420 et l'église fut érigée en collégiale en 1466. Pendant les guerres de Religion, elle fut successivement ruinée en 1563 et en 1577, puis largement détruite en 1621 par les troupes protestantes, qui provoquèrent l'effondrement de la voûte ; seules subsistèrent des dispositions minimales des tours pour le service de guet, le niveau d'arasement restant visible dans les maçonneries. La reconstruction fut engagée dès 1603, interrompue en 1630 et reprise en 1645, année où l'évêque et le chapitre conclurent des marchés avec des maîtres maçons et charpentiers sur les dessins de M. Picot ; la ville contribua pour 2 000 livres et les habitants furent imposés à hauteur de 5 000 livres. La restauration se poursuivit et l'église fut rouverte au culte en 1672, malgré l'absence de voûtement ; entre 1734 et 1757, les offices se tinrent néanmoins à l'église des Cordeliers. En 1769, les murs furent surélevés et les fenêtres agrandies ; la voûte, entreprise par le plâtrier Gélis mais effondrée alors qu'elle était à moitié construite, fut finalement reprise et dressée en briques pour être achevée en 1773 au coût de 6 000 livres. Divers travaux du XIXe siècle complètent cette évolution : réparations de la sacristie en 1838, enduits extérieurs de la nef et des contreforts en 1846, restauration de la façade ouest en 1867, puis, de 1870 à 1872, l'architecte M. de Layrix restitua au grand portail ouest une apparence inspirée du portail antérieur et de celui de Belpech en réutilisant des éléments résiduels tels que des colonnettes ; l'emploi du grès bleu local a toutefois atténué la lisibilité des sculptures. M. de Layrix restaura également la façade, ajouta des merlons aux tours et courtines et perça trois baies dans la tour nord pour y installer les cloches. La façade de l'église a été classée au titre des monuments historiques le 23 mai 1912 ; la totalité de l'édifice, hormis la partie classée, a été inscrite le 19 septembre 2001. L'orgue de tribune, construit en 1859‑1860 par Émile Poirier et Nicolas Lieberknecht, a été classé au titre des objets en 1979 et son buffet inscrit en 1997.

Liens externes