Église Notre-Dame-du-Lac du Thor au Thor dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Art roman provençal

Église Notre-Dame-du-Lac du Thor

  • 10 Place de l'Église
  • 84250 Le Thor
Église Notre-Dame-du-Lac du Thor
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Crédit photo : Vi..Cult... - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-du-Lac du Thor

L'église Notre-Dame-du-Lac, située au Thor dans le Vaucluse, est un édifice roman de la fin du XIIe siècle classé monument historique sur la liste de 1840. Elle est considérée comme l'un des plus beaux exemples de l'art roman provençal inspiré de l'antique, au même titre que plusieurs autres monuments régionaux cités dans les études. La tradition relate que le nom vient d'une statue de la Vierge découverte miraculeusement dans un étang par un taureau. L'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon eut la tutelle de l'église. De plan romane, la nef est néanmoins couverte de voûtes gothiques. Le clocher resta inachevé en raison de difficultés financières ; un lanternon y fut ajouté en 1834 et il connut plusieurs réparations dans les années 1830-1840, si bien qu'il apparaît visiblement trop petit par rapport à l'ensemble. L'église abritait au moins quatre confréries — du Saint-Esprit, du Saint-Sacrement, de Notre-Dame-du-Scapulaire et de Sainte-Anne — et environ quatre-vingts personnes furent inhumées sous la nef, vestiges aujourd'hui difficiles à repérer depuis le bétonnage du sol. Onze statues en bois et plâtre doré des XVIIe et XVIIIe siècles furent dérobées dans la nuit du 3 au 4 mars 1994 sans effraction apparente ; cinq d'entre elles furent retrouvées en Italie en 1999 et 2001, dont certaines achetées par des collectionneurs, et cinq statues (saint Marc, saint Jean-Baptiste, sainte Barbe, sainte Catherine de Sienne et saint Dominique) ont été restaurées et replacées avec sécurisation en 2013. La maçonnerie porte au total environ 3 500 marques de tâcherons, un record pour la Provence. Le porche méridional, d'allure monumentale évoquant un arc de triomphe, présente une riche décoration d'inspiration antique combinant pilastres cannelés, colonnes engagées, chapiteaux à palmettes et frises diverses ; ses voussures et son intrados sont ornés de motifs sculptés et l'ensemble montre des traces d'érosion et de réemplois. En face du porche se dresse une croix monumentale en fer forgé érigée le 4 septembre 1743, mise à bas pendant la Révolution puis remise en place peu après. Le portail occidental, plus modeste, reprend des éléments antiques avec pilastres et colonnes au fût cannelé de styles variés, des chapiteaux à décor végétal et un tympan maçonné figurant une main bénissante. Le chevet heptagonal est rythmé par des pilastres cannelés surmontés de chapiteaux à feuilles d'acanthe ; sa partie haute présente des arcatures à triple voussure retombant sur des chapiteaux ou des modillons anthropomorphes et géométriques, et le couronnement porte trois têtes d'homme, dont l'une est détruite. La croisée, de plan carré, s'amortit sur un clocher octogonal constitué de deux registres distincts : le premier, roman, s'orne de colonnettes et de chapiteaux sculptés et de baies aveugles profondes ; le second, de facture néo-romane, est percé de baies ajourées munies d'abat-sons et se termine par une corniche moulurée et un petit toit d'ardoise ; la façade ouest est par ailleurs couronnée d'un petit clocheton à une seule baie campanaire. L'intérieur, d'une voûte haute de seize mètres, mesure trente-cinq mètres de long sur dix mètres de large, dimensions remarquables pour une église de village. Le chœur s'appuie sur huit colonnes aux fûts alternant sections hexagonales et cylindriques, dont les chapiteaux portent des arcades en plein cintre ; la voûte du chœur est voûtée en nervures qui s'élèvent à partir d'une frise dentée vers une clé de voûte figurant l'agneau pascal entouré de cinq aigles. La croisée est couverte d'une coupole sur trompes ornées des symboles des évangélistes, un tétramorphe d'une rare qualité, et la coupole est conçue en huit nervures convergeant vers un oculus ; la croisée reçoit également la lumière d'un grand oculus méridional. La nef, d'origine romane, est équipée de voûtes ogivales et des premières croisées d'ogives de la région ; ses parois latérales sont scandées par de puissants arcs de décharge reposant sur des piliers dont s'élancent les ogives et les arcs-doubleaux. À l'ouest, une vaste tribune formait un étage prolongé jadis de balcons en bois de part et d'autre, réservés aux hommes et démontés en 1950 à la demande de l'abbé. Pour promouvoir ce patrimoine architectural, l'association « Les amis de Notre Dame du Lac » a été créée en juillet 2018 et un spectacle son et lumière, « Mystère sous les voûtes de Notre-Dame », a été présenté sur le versant nord de l'édifice le 14 septembre 2019.

Liens externes