Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals dans l'Ariège

Patrimoine classé Eglise fortifiée Patrimoine carolingien Eglise romane

Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals

  • 50 Vierge de Vals
  • 09500 Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals : intérieur
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
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Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
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Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Église Notre-Dame et croix de pierre de Vals
Crédit photo : BastienM - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 19 novembre 1910 ; Croix de pierre scellée sur le mur du parapet du belvédère extérieur de l'église (cad. A 947) : classement par arrêté du 2 mars 1959

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame et de la croix de pierre

La croix de pierre, datée du XIe‑XIIe siècle et d'origine funéraire ou de carrefour, est scellée sur le mur du parapet du belvédère. L'église Notre‑Dame de Vals est une église semi‑rupestre à trois niveaux, réputée pour ses fresques romanes de grand intérêt historique et artistique. La partie basse, parfois qualifiée à tort de crypte, correspond à une première construction taillée dans le poudingue de Palassou et attribuée à une phase préromane. L'abside actuelle a été élevée au XIe siècle ; au XIIe siècle une chapelle indépendante dédiée à saint Michel est ajoutée sur le côté sud‑ouest. Au XIVe siècle l'ensemble est unifié en prolongeant l'église jusqu'à la chapelle, qui est surélevée et flanquée d'une tourelle carrée ; le corps central a connu de nombreux remaniements par la suite. Des fouilles et sondages ont montré une occupation ancienne et continue du site : un village est attesté dès le XVe siècle avant notre ère par des tessons protohistoriques nombreux, un sondage de 2008 a révélé une sépulture collective néolithique, et des objets gallo‑romains et mérovingiens confirment la pérennité de l'occupation. Le site connaît sa plus grande fréquentation au bas Moyen Âge autour de l'église romane, avec un important cimetière et un habitat partiellement fortifié ; au début du XIVe siècle l'église est incorporée dans une maison forte du baron de Lapenne. Les soubassements sont attribués au moins au Xe siècle, et l'édifice apparaît dans les textes en 1104 lorsque son recteur Annibal Grasseries rejoint Saint‑Volusien de Foix ; en 1224 le pape Honorius III confirme les droits de l'abbaye de Foix sur l'église, puis une bulle d'Eugène IV de 1445 la réunit à la mense de la cathédrale de Pamiers. L'édifice est classé monument historique le 19 novembre 1910 ; la croix de pierre est classée le 2 mars 1959. En 1887 la marquise de Portes fait surélever la nef supérieure et y faire poser des vitraux aux armes du marquisat de Portes. En 1952 l'abbé Julien‑Marie Durand découvre les fresques romanes sous plusieurs couches d'enduit ; elles sont dégagées et partiellement restaurées en 1956 sous la conduite de l'architecte en chef Sylvain Stym‑Popper, puis restaurées de façon exemplaire entre 2006 et 2008 par Jean‑Marc Stouffs.

L'église se compose d'une nef inférieure taillée dans la roche et prolongée par une abside rectangulaire ornée de peintures romanes, d'une nef supérieure remaniée et surélevée au XIXe siècle, et d'une chapelle haute du XIIe siècle dédiée à saint Michel surmontée d'une tour‑donjon du XIVe siècle. La nef inférieure, la plus ancienne, renferme aussi des dalles funéraires du XVIIIe siècle, dont celles de la comtesse de Lascaris de Vintimille et de sa mère, ainsi que la dalle de l'abbé Durand. La croix discoïdale accrochée à la tour provient de l'ancien cimetière médiéval. Les deux niveaux supérieurs dominent l'autel placé au premier niveau.

L'abside conserve des fresques du premier quart du XIIe siècle réalisées avec des pigments dilués à l'eau sur enduit frais ; les teintes de base observées sont le blanc, le rouge, le jaune et le noir, et quelques traces de bleu ont laissé envisager l'emploi possible d'azurite ou d'un travail de finition à la détrempe. Découvertes et nettoyées au XXe siècle, ces peintures, d'une qualité remarquable, s'inscrivent dans une aire d'influence catalane et présentent des affinités avec l'atelier du Maître de Pedret, tout en adoptant un style plus linéaire que certaines œuvres contemporaines de la région. Les trois travées de l'abside illustrent des épisodes de la vie du Christ : l'Annonciation et une Nativité rare montrant la Vierge couchée après l'accouchement au‑dessus du Bain de l'Enfant tenu par deux femmes auréolées ; la période évangélique avec une série de personnages parmi lesquels figuraient seize figures, dont plusieurs apôtres aujourd'hui identifiables comme André, Pierre, Philippe, Mathias, Paul et peut‑être Barthélemy ; enfin la Parousie avec le Christ en majesté dans une mandorle entouré des symboles des évangélistes, d'un chérubin, d'un séraphin et d'archanges dits « avocats ». La représentation de quatre archanges avocats est exceptionnelle en France et rapproche ces peintures de modèles catalogne et lombards ; trois archanges y sont nommés, Gabriel, Michel et Pantasaron, la présence de ce dernier étant unique dans le monde roman connu. L'Épiphanie figurait à l'origine sur le mur du chevet, mais l'Adoration des mages a été presque détruite lors du percement d'une fenêtre aux XIVe‑XVe siècles, ne laissant que quelques restes.

Le mobilier de l'église est répertorié dans la base Palissy. L'association Les Amis de Vals, fondée en 1959 à l'initiative de l'abbé Durand, travaille à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine local et publie des bulletins d'information sur l'histoire du village. L'édifice se situe sur le chemin du Piémont pyrénéen, un des itinéraires secondaires du pèlerinage de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle.

Liens externes