Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies

  • Le Bourg
  • 30111 Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Église Notre-Dame et Saint-André de Congénies
Crédit photo : Clem Rutter, Rochester, Kent. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Moyen Age, XIVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Sainte-Marie : inscription par arrêté du 6 décembre 1949

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame et Saint-André

L'église Sainte-Marie, dite aujourd'hui Notre‑Dame‑et‑Saint‑André, se situe à Congénies, dans le Gard en région Occitanie. Le village est mentionné en 1060 et l'église apparaît dans le cartulaire de la cathédrale de Nîmes en 1156 sous le nom Ecclesia Sanctæ‑Mariæ de Congeniis, tandis que la paroisse Saint‑André est également attestée la même année. L'édifice existe dès le XIIe siècle et aurait été uni à l'église Saint‑André en 1266. Une pierre gravée d'entrelacs insérée dans le chevet laisse supposer l'existence d'un bâtiment antérieur, peut‑être d'époque carolingienne. D'abord roman, l'édifice a ensuite été remanié dans le style gothique et a subi des dommages pendant les guerres de Religion ; il fut démoli en 1616, rétabli en 1670 puis brûlé en 1703. À la fin du XVIIe siècle, des travaux ont allongé l'église vers l'ouest et intégré à la nouvelle façade le portail Renaissance ou Louis XIII provenant de l'ancien temple protestant. Propriété de la commune, l'église est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 6 décembre 1949. L'édifice présente une nef unique de cinq travées voûtées en ogives et un chevet plat ; les voûtes sont quadripartites et les arcs doubleaux, peu cassés, retombent avec les formerets et les croisées d'ogive sur des colonnes demi‑rondes reposant sur des culs‑de‑lampe. La nef mesure 27 mètres de long sur 7 mètres de large, les murs ont entre 1,20 et 1,50 mètre d'épaisseur et les clefs des voûtes culminent à 11 mètres. À l'extérieur, chaque travée est marquée au‑dessus des baies par un petit pignon rompant la bordure de la toiture. La façade occidentale, tripartite et en moellons avec chaînages d'angle en pierre de taille, est percée d'un portail orné reposant sur un escalier semi‑circulaire et constitué d'un encadrement à bossages plats, de pilastres aux chapiteaux ioniques, d'un entablement massif et d'un fronton interrompu par une large niche aveugle ; un petit arc de décharge en éventail se lit au‑dessus. La partie haute de la façade est percée d'un grand oculus qui abrite un vitrail moderne figurant la croix de saint André. Une tour‑clocher, ajoutée au nord, fait saillie et est surmontée d'un campanile en fer forgé ; ce clocher, daté de 1759, abrite la « cloche Nogaret » fondue la même année, ornée de motifs remarquables et classée au titre des Monuments historiques objets depuis le 12 novembre 2016. La façade méridionale, longue d'environ 30 mètres, est rythmée par cinq puissants contreforts et percée de quatre grandes fenêtres ogivales à remplage. Le chevet, posé sur un soubassement de gros blocs irréguliers, est percé d'une baie cintrée murée et comporte la pierre bleutée dite « entrelacs quadrilobé à trois brins » ainsi que la trace d'un arrachement lié aux anciens remparts. Des campagnes de restauration menées à partir de 1995 ont visé la réhabilitation de l'édifice en plusieurs phases : la toiture, très détériorée, a été totalement restaurée autour de 2000 ; un remaniement du chœur en 2003, réalisé sans accord des autorités, a été vivement contesté et a entraîné la perte d'éléments anciens ; la tranche 2007‑2008 a permis le dégagement des soubassements nord, la création d'un accès pour les personnes à mobilité réduite, la restauration des vitraux du XIXe siècle par l'atelier Patrick Bulard et la restitution partielle des remplages en pierre. La rose occidentale a été restituée sous la forme d'un vitrail moderne inspiré du motif existant. À l'automne 2016, la restauration du clocher a porté sur le cadran d'horloge en pierre de taille, le cadran solaire sud, le redressement du campanile et la mise hors d'eau de la terrasse. Des travaux de sécurisation du clocher, visant notamment à traiter infiltrations, corrosion et à installer un paratonnerre, restent envisagés. La phase finale prévue concerne l'intérieur de la nef, où subsistent des fragments de peintures murales couvrant plusieurs périodes ; leur conservation ou restitution nécessite des études approfondies et des interventions longues et coûteuses, qui devront être conduites en concertation avec l'architecte des Monuments historiques.

Liens externes