Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Art roman languedocien

Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues

  • Rue de l'Église
  • 30630 Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Crédit photo : Vi..Cult... - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Abside : inscription par arrêté du 8 mai 1939

Origine et histoire de l'Église Notre-Dame-et-Saint-Michel

L'église Notre-Dame de Goudargues, située dans le Gard (Occitanie), est datée d'environ 1150 et dépendait autrefois du diocèse d'Uzès, aujourd'hui de celui de Nîmes. L'édifice, construit en pierre de taille, mesure 37 mètres de long sur 15 mètres de large ; sa nef unique voûtée en berceau est composée de quatre travées ponctuées de doubleaux et culmine à 18 mètres. Les murs de la nef étaient ornés de grands arcs, partagés en deux arcs plus petits probablement au XIVe siècle ; les voûtes élevées ultérieurement se sont effondrées à deux reprises aux XVIe et XVIIIe siècles, en 1793. D'importants travaux de consolidation et de surélévation furent menés entre 1823 et 1880. L'abside, pentagonale à l'extérieur et circulaire à l'intérieur, est voûtée en cul-de-four et porte des caissons peints en trompe-l'œil ; son mur est animé d'arcatures reposant alternativement sur des corbeaux et des colonnes engagées, dont les chapiteaux présentent des motifs décoratifs ou historiés. Certains chapiteaux conservent des thèmes archaïques, comme le motif antique de deux oiseaux s'abreuvant à un calice ou un personnage en tunique encadré d'oiseaux. La façade antérieure a été très remaniée ; seuls subsistent de l'ancienne façade la base des deux tours qui encadraient le portail primitif. Le haut des clochers a été refait : les deux tours-clochers de plan carré sont coiffées de flèches à crochets et l'une abrite deux cloches, dont une fixe pour l'horloge et une seconde de volée rétro-équilibrée d'environ une tonne. Le porche est moderne et l'ancienne église abbatiale a aujourd'hui le statut d'église paroissiale. L'histoire monastique du site remonte aux environs de l'an 800, lorsque des moines de l'abbaye d'Aniane fondèrent un établissement autour de l'étang appelé gordanicus. Un oratoire dédié à sainte Marie et saint Michel aurait été élevé en 781 par Guilhem à l'emplacement aujourd'hui dit Saint Michelet ; le lieu est mentionné dans des diplômes de 837, 853 et sous le vocable Sancta-Maria ad Gordanicas en 900. Les moines s'installèrent sur une villa gallo-romaine abandonnée ; Guilhem dota ce premier monastère dont ne subsiste aujourd'hui que la chapelle Notre-Dame de Caseneuve, vendue en 1789 et transformée en habitation. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, les moines reconstruisirent l'abbaye ; l'église fut remaniée au XIXe siècle et le chœur ainsi que l'abside romanesques font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 8 mai 1939. Le réfectoire et la salle capitulaire subsistent et accueillent aujourd'hui des manifestations culturelles et artistiques. Le village s'est développé autour de l'abbaye : les moines ont puisé l'eau de quatorze sources, creusé des canaux, entouré le monastère de douves et mis en œuvre un moulin à huile et à grains, le moulin à huile ayant cessé son activité après l'hiver de 1956. L'abbaye connut de nombreuses vicissitudes : donnée à Cluny en 1065 puis cédée à la Chaise-Dieu en 1095, ses droits furent finalement confirmés à l'abbaye d'Aniane par des décisions pontificales au début du XIIe siècle, et le monastère devint prieuré conventuel resté lié à Aniane jusqu'à la Révolution. L'abbaye fut dévastée par la croisade des Albigeois entre 1214 et 1230, puis à nouveau pendant les guerres de Religion de 1570 à 1590 ; à la fin du XVIe siècle la région passa majoritairement à la Réforme, la messe n'y était plus célébrée et les religieux furent convertis ou chassés, laissant de vastes propriétés sans maître. Les prieurs exerçaient la juridiction moyenne et basse sur Goudargues et partageaient la haute juridiction avec le roi ; ces droits furent progressivement aliénés et vendus à des seigneurs locaux à partir du XVIe siècle, entraînant une perte d'autorité et de biens pour le prieuré. À l'est de l'église subsiste un édifice claustral voûté en berceau brisé, interprété comme salle capitulaire ou réfectoire, et la chapelle de Caseneuve, construite vers 1115, présente une nef de deux travées voûtées en berceau ; son abside fait angle avec l'enceinte monacale et a servi de base à une tour de défense au XIVe siècle. Une liste d'abbés et de prieurs, réguliers et commendataires, conservée dans les sources, témoigne des changements de gouvernement et des épisodes de commende qui ont marqué l'histoire du prieuré.

Liens externes