Origine et histoire
L'église Notre‑Dame à Hédé, dans la commune de Hédé‑Bazouges (Ille‑et‑Vilaine, Bretagne), est un édifice d'origine romane inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 26 octobre 2017. Elle a été édifiée à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle et dépendait alors de l'abbaye Saint‑Melaine de Rennes, qui en fit un prieuré ; elle resta priorale jusqu'à la Révolution. L'église n'est devenue paroissiale qu'en 1792. De la période romane elle conserve l'essentiel de son enveloppe extérieure et figure parmi les rares édifices romans subsistant dans le département, malgré plusieurs aménagements postérieurs. À l'extérieur, l'édifice présente une nef flanquée de deux collatéraux, un transept et une abside demi‑circulaire. Le pignon ouest ouvre par une porte en plein cintre à double archivolte, encadrée par un fronton triangulaire porté par quatre colonnes engagées, surmontée d'une fenêtre romane et flanquée de quatre contreforts plats et de deux meurtrières éclairant les collatéraux. À l'extérieur de la porte se trouvent des fonts baptismaux octogonaux et pédiculés en granit, datés du XVIe siècle, dont la partie inférieure est romane, ainsi qu'un bénitier de même type. Des inscriptions lapidaires portent les dates 1635, gravée sur l'encadrement d'une baie murée du mur ouest du transept sud, et 1720, sur l'encadrement d'une baie en plein cintre de la façade sud. Le porche sud, daté de 1818, remplace un porche ossuaire du XVIe siècle, et la flèche en charpente a été reprise à la charnière des XIXe et XXe siècles ; le clocher a par ailleurs été reconstruit entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. À l'intérieur, le chœur liturgique, transformé en sacristie depuis le XVIIe siècle, a été successivement déplacé sous la croisée du transept puis avancé de nouveau en haut de la nef. En 1864, l'architecte Aristide Tourneux a profondément remodelé le décor intérieur : il a remplacé le lambris de couvrement par des voûtes sur croisées d'ogives en pierre calcaire et plâtre et recomposé l'ensemble du décor. L'édifice témoigne ainsi d'une superposition de phases architecturales, conservant des caractères romans tout en portant les marques de transformations et de restaurations.