Eglise à Borest dans l'Oise

Eglise

  • 60300 Borest
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 5 avril 1930

Origine et histoire

L'église Saint-Martin de Borest, dans l'Oise, est une église catholique paroissiale inscrite au titre des monuments historiques le 5 avril 1930 et globalement en bon état de conservation. La partie la plus ancienne est le portail du milieu du XIIe siècle ; le chœur au chevet plat, ses deux petites chapelles latérales et le petit clocher forment un ensemble homogène de style gothique sobre et raffiné, influencé par l'architecture cistercienne et l'abbatiale de Chaalis. La nef et son unique bas-côté ont été reconstruits au second quart du XVIe siècle dans le style gothique flamboyant ; la construction intérieure y est soignée, l'effort décoratif ayant été concentré à l'intérieur pour des raisons économiques. Après la guerre de Cent Ans, une petite chapelle ajoutée au dernier quart du XVe siècle à l'angle entre la nef et le clocher a été aménagée ultérieurement en sacristie. Sous l'Ancien Régime la paroisse relevait du doyenné et du diocèse de Senlis ; à la suite des réorganisations diocésaines après la Révolution, les paroisses du département ont d'abord été rattachées au diocèse d'Amiens puis au diocèse de Beauvais en 1822. L'église dépend aujourd'hui de la paroisse Saint-Rieul de Senlis, communauté comprenant Borest, Fontaine-Chaalis et Montlognon, et les messes dominicales y sont célébrées le premier dimanche du mois à 10 h 30 ainsi que le troisième dimanche du mois d'octobre à avril ; l'église est ouverte le premier samedi de chaque mois de 10 h à 12 h. Implantée à l'est du village, sur le point le plus élevé et à la limite d'un plateau qui descend vers la vallée de la Nonette, elle occupe l'extrémité sud-est de la place de l'Église ; la façade occidentale et l'élévation septentrionale donnent sur la place, la mairie est accolée à la façade et un petit jardin non accessible borde l'édifice. L'édifice, légèrement dévié vers le sud-est, se compose d'une nef de trois travées flanquée d'un bas-côté nord, d'un chœur de deux travées à chevet plat éclairé par un triplet, de deux chapelles latérales carrées et d'une sacristie aménagée dans une ancienne chapelle ; le clocher est adossé à la chapelle latérale sud et l'ensemble est voûté d'ogives, l'accès principal se faisant par le portail occidental. L'intérieur révèle une nef flamboyante où les grandes arcades nord en tiers-point et les piliers ondulés à quatre renflements présentent des profils prismatiques, des bases polygonales et des voûtes dont les ogives et formerets ont un profil prismatique aigu ; les clés de voûte portent des motifs d'oves et de feuillages traités dans le goût de la Renaissance. Le bas-côté, organisé en trois travées légèrement barlongues, reproduit les dispositions des supports de la nef mais avec des proportions moins adaptées, ce qui entraîne des irrégularités dans la retombée des nervures et des voûtains ; les clés de voûte y sont discrètes et identiques, formant des disques entourés d'un boudin, et les fenêtres reprennent des réseaux simples composés de deux formes en plein cintre surmontées d'un oculus. Les deux chapelles latérales, qui remplacent de véritables croisillons, sont de dimensions modestes ; la chapelle nord communique avec le bas-côté et est dédiée à la Vierge, la chapelle sud sert de base au clocher et est placée sous l'invocation de Saint-Louis, tandis que la sacristie, datée du XVe siècle par Dominique Vermand, conserve un portail d'escalier doté d'une archivolte en anse de panier et de culs-de-lampe sculptés ainsi qu'une cloison en torchis percée de balustres en bois tourné. Le chœur et ses chapelles forment un ensemble homogène de la première période gothique caractérisé par un dépouillement raffiné, des colonnettes très fines, des chapiteaux fouillés à feuilles et fruits d'arum et des clés de voûte en petites rosaces ; le chevet plat s'ouvre sur un triplet de lancettes dépourvues d'ornement et l'on observe des restes de peintures murales médiévales en ocre jaune et marron. À l'extérieur, la façade occidentale austère conserve le portail roman du XIIe siècle avec double archivolte et une frise de feuillages, mais la sculpture en pierre trop tendre est très érodée ; des éléments tels que des chimères dévorant des corps ont été en partie resculptés et une petite pietà figure sur l'extrados du linteau. Les murs en moellons sont soulignés par des contreforts et des larmiers, les toitures sont couvertes de tuiles plates et le clocher, de plan simple et peu élevé, présente sur ses faces des baies gémelées flanquées de colonnettes et un toit en bâtière perpendiculaire à l'axe du vaisseau. Le mobilier est principalement du XIXe siècle mais comprend une crédence de style Louis XV classée au titre des objets et un maître-autel en bois orné d'un bas-relief de l'Agneau et d'un petit retable rocaille accueillant une statuette de l'Immaculée Conception ; deux objets classés ont disparu, à savoir un bénitier portatif en cuivre du XVIe siècle et un haut-relief en bois du XIVe siècle représentant la Descente de Croix.

Liens externes