Eglise

  • 60810 Villers-Saint-Frambourg-Ognon
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. C 9) : inscription par arrêté du 20 février 1970

Origine et histoire

L'église Saint‑Martin est une petite église paroissiale catholique située au centre du village d'Ognon, dans le département de l'Oise, en région Hauts‑de‑France, au sein du Parc naturel régional Oise‑Pays de France, au nord de Senlis et à l'est de la forêt d'Halatte. Elle occupe la place de l'Église, une esplanade triangulaire engazonnée, bordée de tilleuls et correspondant en partie à l'ancien cimetière ; l'édifice est entièrement dégagé et visible de tous les côtés, et un petit calvaire se trouve au sud‑ouest de la façade. Le vaisseau unique est terminé en 1639, selon la datation généralement retenue, et Louis Graves a relevé une date 1634 autrefois inscrite sur la façade, qui n'est plus lisible ; cette même date se lit encore sur l'ogive de l'avant‑dernière clé de voûte, en regardant vers le chevet. La chapelle seigneuriale, conservée au nord et attribuée au XVIe siècle, aurait été construite par la famille La Fontaine, seigneurs d'Ognon de 1479 à 1632. Le seigneur au moment de la reconstruction est nommé Lécuyer et le collateur de la cure était l'évêque de Senlis ; sous l'Ancien Régime la paroisse dépendait du doyenné et du diocèse de Senlis, puis les dispositions révolutionnaires et concordataires ont successivement rattaché les paroisses du département à Beauvais, puis à Amiens pour la période du Concordat, avant le rétablissement du diocèse de Beauvais en 1822, dont Ognon dépend depuis. La place de l'Église, d'environ 37 ares, et l'église elle‑même ont été inscrites au titre des sites par arrêté du 7 août 1944, et l'église est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 20 février 1970. Aujourd'hui l'église relève de la paroisse Saint‑Rieul de Senlis et des messes dominicales anticipées y sont célébrées, environ tous les trois mois, le samedi précédant le quatrième dimanche du mois à 18 h 30.

Orientée de façon approximativement régulière avec une légère déviation vers le nord‑est au chevet, l'église se compose d'une nef unique de sept travées, terminée par un chevet plat, et accompagnée au nord d'une chapelle seigneuriale d'une seule travée insérée côté des cinquième et sixième travées. L'ensemble est entièrement voûté d'ogives, sans sacristie, et l'unique accès se fait par le portail occidental ; la nef est couverte d'une toiture à deux rampants en tuiles plates et la façade comme le chevet sont couronnés par un pignon, tandis que la chapelle reçoit un toit en appentis adossé au mur gouttereau nord. L'intérieur forme une salle rectangulaire homogène sans distinction nette entre nef et chœur ; l'usage tardif du voûtement d'ogives et le style gothique flamboyant y sont particulièrement marqués, tout comme le nombre élevé de travées par rapport à la longueur modeste de l'édifice, qui donne des travées courtes et serrées. L'éclairage naturel est assuré par neuf grandes fenêtres en plein cintre, dépourvues de remplage et de vitraux polychromes, dont l'une au nord de la chapelle est plus large et en arc en tiers‑point ; un oculus percé dans le mur occidental éclaire également l'édifice. Les nervures des voûtes pénètrent directement dans les murs sans piliers engagés ni consoles, présentent une modénature aigüe et adoptent parfois des arcs‑doubleaux en arc brisé, tandis que ogives et formerets sont en plein cintre ; les clés de voûte sont dépourvues d'ornement apparent. La chapelle de la Vierge s'ouvre sur la nef par deux arcades en plein cintre et, bien qu'elle corresponde longitudinalement à deux travées, elle est couverte d'une seule voûte d'ogives dont la clé porte un décor armorié peint dans une polychromie datée du XIXe siècle.

À l'extérieur la façade occidentale, la chapelle et le chevet sont en pierre de taille, les murs latéraux en moellons hormis les premières assises, les contreforts et les pourtours des baies ; la façade est rythmée par deux bandeaux horizontaux entre lesquels subsistent les vestiges de deux lions portant un écu et un casque, emblèmes mutilés à la Révolution mais encore lisibles dans leur essentiel. Le portail occidental, classique, présente des bossages, un fronton triangulaire, une clé d'arc ornée d'une agrafe, des pilastres et un entablement dont le cartouche est vide ; le fronton porte un plastron autour du monogramme IHS. Le mur septentrional comporte une tourelle d'escalier coiffée d'un dôme de pierre et la chapelle, avec des contreforts biaissés sommés d'un chaperon en bâtière et un petit portail en anse de panier bouché sur la façade occidentale de la chapelle ; les pignons du vaisseau et du portail sont percés d'oculi pour l'aération des combles.

Aucun élément du mobilier n'est classé au titre des monuments mais cinq dalles funéraires à effigies gravées sont inscrites au titre objet par arrêté du 5 novembre 1912 : la dalle de Nicolas de La Fontaine (décédé le 9 octobre 1558), celle de Jean de La Fontaine (décédé le 25 juillet 1577) et de sa femme Jeanne de la Jemonde, celle du curé Jean de la Croix (décédé le 9 mai 1609) qui a été classée par erreur sous un autre nom, la dalle de Philippe Truyard et Jeanne Caouvignou datée de 1649, et la dalle de Philippe Lobligeois (décédé en 1650). Ces dalles présentent des représentations en pied des défunts, des décors architecturés et des inscriptions funéraires gravées, certaines présentant des mutilations et des armoiries bûchées. Le maître‑autel et le retable sont en pierre et, selon Dominique Vermand, datent de la même époque que l'église ; le retable est peint en faux‑bois et partiellement doré, comporte deux pilastres doriques, un entablement orné et un fronton où figure le monogramme IHS, et le tableau du retable représente la Charité de Saint‑Martin, signé Arnaud Dorbec, 1885.

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