Origine et histoire de l'Église paroissiale
Une église paroissiale est le lieu de culte qui sert de centre religieux d'une paroisse, l'unité administrative fondamentale de l'Église orthodoxe, de l'Église catholique et d'autres Églises épiscopales. Canoniquement, elle est reconnue comme telle lorsqu'elle a le droit de célébrer les baptêmes et qu'on lui attribue des fonts baptismaux. Au Moyen Âge, on distinguait les églises cathédrales, abbatiales, conventuelles, collégiales et paroissiales. Jusqu'au XIIe siècle, les villes, souvent peuplées de quelques milliers d'habitants au plus, ne comptaient généralement qu'une seule église; l'expansion démographique a ensuite conduit à la création de nouveaux centres paroissiaux pour répondre aux obligations de communion annuelle et de pénitence, qui exigeaient un encadrement pastoral renforcé. Dans de nombreuses régions, notamment rurales, l'église paroissiale reste essentielle à la vie communautaire chrétienne. L'édifice reflète son statut : les églises paroissiales présentent une grande diversité de tailles et de styles. De nombreux villages européens conservent des églises médiévales, mais toutes les périodes architecturales y sont représentées. Dans l'Église catholique, l'église paroissiale est le lieu officiel pour les baptêmes et les mariages, sauf si le curé autorise leur célébration ailleurs ; de ce fait, elle est la seule à posséder des fonts baptismaux. On distingue également l'église paroissiale de l'église priorale.