Origine et histoire
L’église paroissiale de la Sainte-Trinité se situe à La Trinité, dans les Alpes-Maritimes. L’édifice de plan centré a été construit de 1845 à 1848 par l’architecte niçois Joseph Vernier, l’entrepreneur étant Giuseppe Norza. Il remplace une chapelle antérieure, édifiée en 1617 mais devenue trop petite ; lors de la pose d’une nouvelle couverture en septembre 1841 cette chapelle s’effondra. Trois projets furent présentés et celui de Vernier, qui reprend des modèles comme la Gran Madre di Dio de Turin et s’inspire du Panthéon de Rome pour sa façade, remporta le concours. Le parti architectural se caractérise par un plan hexagonal inscrit dans un triangle équilatéral aux angles coupés, trois absides logées dans ces angles et une coupole centrale épaulée par trois demi-coupoles. Pour évoquer la Trinité, l’architecte a adopté une composition ternaire qui confère à l’ensemble une grande unité spatiale. Les avant-corps latéraux sont traités comme des façades de temples doriques, avec entablements et frontons doriques inspirés de l’Antique. Le clocher, isolé par rapport à l’édifice principal, est accolé à une ancienne chapelle datée de la fin du XVIIIe siècle et a été surélevé en 1882. Des malfaçons entraînèrent des procès prolongés jusqu’en 1866 ; la toiture vernissée se révéla poreuse aux premiers orages et un incendie détruisit la chapelle en 1878. Une inscription rappelle la construction et cite le règne de Charles Albert, Monseigneur Dominique Galvano, l’abbé Honoré Cauvin et le maire André Rebati, ainsi que les dates 13 octobre 1845 – 24 décembre 1848. L’édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 11 mars 2004. La création de la commune de La Trinité par le roi Victor-Emmanuel I er le 30 janvier 1818 fait également partie du contexte local.
