Église paroissiale Saint-Victor à Saint-Victor-et-Melvieu dans l'Aveyron

Église paroissiale Saint-Victor

  • 12400 Saint-Victor-et-Melvieu
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1651
Reconstruction partielle
1880
Visite diocésaine
1952
Restauration et fresques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L’église paroissiale Saint-Victor, en totalité – tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l’arrêté -, figurant au cadastre section A, parcelle 269 : inscription par arrêté du 25 avril 2024

Personnages clés

Nicolaï Greschny Peintre d'origine estonienne, auteur des fresques et restaurateur de l'église au milieu du XXe siècle.
Abbé Gallonier Curé de la paroisse ayant fait appel à Nicolaï Greschny pour la restauration de l'église.

Origine et histoire

Située à une vingtaine de kilomètres au nord de Saint-Affrique, la commune de Saint-Victor-et-Melvieu, qui compte 373 habitants, comprend deux villages distants de 3 km : Melvieu et Saint-Victor. Les éléments permettant de reconstituer l'histoire de l'église Saint-Victor sont peu nombreux ; on se demande notamment si elle a été édifiée sur l'emplacement de l'ancienne chapelle castrale du château de la famille de Gozon. Saint-Victor était une vicairie perpétuelle sous la collation de l'évêque de Vabres, mais les archives de ce diocèse ont été dispersées, ce qui explique le silence des sources. Selon Jean Delmas, dans Al Canton Saint-Rome de-Tarn, l'église aurait été en partie reconstruite après 1651, sans que l'auteur précise ses sources. Elle n'a pas fait l'objet de grands travaux au XIXe siècle. Lors de la visite diocésaine de 1880, on constate que ses murs sont solides, anciens et légèrement abîmés à l'intérieur par l'humidité, surtout dans une chapelle ; les voûtes en pierre, sans style défini, sont jugées assez propres et la charpente en assez bon état. Au milieu du XXe siècle, l'intervention du peintre Nicolaï Greschny a donné un nouvel intérêt à cette modeste église. En 1952, confrontée à des réparations, notamment de la voûte, la paroisse — par l'abbé Gallonier — fait appel à Greschny, qui venait d'achever la restauration de la chapelle des Treize Pierres, près de Villefranche-de-Rouergue. D'origine estonienne et catholique, Greschny avait été formé à la peinture d'icônes orthodoxes dans sa jeunesse et avait également suivi une formation en peinture aux Beaux-Arts de Berlin ; ayant fui le nazisme et la guerre, il trouva refuge à Albi où il termina des études de théologie. À partir de 1947, il réalisa des fresques dans plusieurs églises de la région d'Albi et, jusqu'au concile Vatican II, reçut de nombreuses commandes, notamment dans le Tarn et, dans une moindre mesure, en Aveyron et en Haute-Garonne, ainsi que dans des départements plus éloignés. Au milieu des années 1960, il se tourna vers la peinture d'icônes.

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