Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan

  • Le Village 
  • 38270 Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
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Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Église prieural de Tourdan de Revel-Tourdan
Crédit photo : Arnaud Fafournoux - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'ensemble prieural, soit l'église de Tourdan en totalité et les façades et toitures des bâtiments de l'ancien prieuré (parties privées et ancien presbytère), ainsi que les parcelles AK 36, 44, 163, 165 : inscription par arrêté du 27 octobre 2011

Origine et histoire de l'Église prieural de Tourdan

L'ensemble prieural de Tourdan, situé à Revel-Tourdan (Isère), réunit une église et un prieuré construits sur un site d'occupation gallo-romaine et mentionnés dès le Xe siècle. L'église, la façade et les toitures de l'ancien prieuré ainsi que certains terrains adjacents sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 27 octobre 2011. Considérée comme l'une des plus anciennes de la région, l'église a longtemps servi de lieu de culte aux paroissiens de Tourdan.

La nef et le clocher datent du XIIe siècle, tandis que le chœur a été remanié au XVIe siècle. Des peintures murales du XVe siècle, particulièrement remarquables, sont conservées dans les chapelles nord et sur le mur sud de la nef, avec un ensemble exceptionnel dans la chapelle du seigneur de Revel. Des sondages et travaux de restauration engagés à partir de 2001 ont permis de remettre au jour ces peintures, d'identifier des décors et de restaurer objets et mobiliers.

Lors de fouilles menées dans les années 1980, deux épitaphes paléochrétiennes datées du VIe siècle furent découvertes dans le jardin du prieuré et ensuite encastrées dans un mur à l'entrée de l'église. En 1833, lors de la création du nouveau cimetière de Revel, les habitants furent enterrés dans celui de Tourdan après la réunion des deux paroisses.

Le prieuré, aujourd'hui propriété privée, fut occupé en tant qu'établissement religieux jusqu'à la Révolution et était dirigé par un prieur et un sacristain. Le portail d'entrée organisait l'alignement des bâtiments ; l'ensemble comportait autrefois une tour jumelle, un mur d'enceinte aujourd'hui disparu et, à l'intérieur, une grange, deux citernes, un jardin et un verger. Un bâtiment construit au XIXe siècle accueillit la cure.

L'existence du prieuré aux côtés de l'église remonte au XIIe siècle et l'ossature du bâtiment est de style roman. La façade ouest présente une fenêtre romane agrandie par le bas en 1860 ; le portail roman a été remanié selon un style gothique aux XIVe‑XVe siècles et l'arc au-dessus du portail indique l'emplacement d'un tympan aujourd'hui disparu.

La façade nord de l'église donne sur le cimetière ; le mur de la nef conserve une fenêtre romane et les vestiges d'une seconde ouverture détruite lors de l'édification de la chapelle gothique au XVe siècle. L'ancienne sacristie date du XVIIe siècle et le chœur gothique, remanié par le prieur Jean d'Ancezune, repose sur les fondations de l'ancien chœur roman encore perceptible dans son plan carré. Le clocher, de style viennois, est construit en blocs de molasse.

À l'intérieur, une pierre tombale attribuée à Jacques Maurice Dunievre de la Serve, mort en 1753, est conservée dans la nef. Une plaque en marbre porte le nom des soldats originaires de la paroisse morts pour la France pendant la guerre de 1914-1918, flanquée de représentations de Notre‑Dame de Lourdes et de Jeanne d'Arc. Les sondages de restauration ont mis au jour des peintures sur enduit à la chaux, dont trois visages féminins auréolés et une litre funéraire.

Le chœur reconstruit au XVIe siècle par Jean d'Ancezune conserve le haut du vitrail central daté du même siècle ; des peintures murales du XVIIe siècle représentent deux vases à décor de feuillage soutenus par des colonnes ornées de guirlandes. Le maître-autel et le tabernacle, remontant au XVIIIe siècle et provenant du couvent des Augustins de Beaurepaire, sont classés au titre des monuments historiques. À gauche du chœur se trouve un autel dédié à saint Arroux, d'origine locale et inconnu des hagiographes.

Les peintures murales de la chapelle forment l'un des ensembles les plus remarquables d'Auvergne‑Rhône‑Alpes. Sur le mur est figure la Crucifixion : le Christ en croix, des anges recueillant son sang dans un calice, Marie et Marie‑Madeleine, et une représentation de Jérusalem. Le mur nord, divisé de part et d'autre de la fenêtre, porte au registre supérieur une représentation de saint Benoît, sans doute liée à la règle bénédictine du prieuré, ainsi que plusieurs autres saints difficilement identifiables.

On y voit aussi le martyre de saint Sébastien accompagné d'archers, saint Martin avec son cheval et son manteau, ainsi que sainte Catherine et sa roue. Sur le mur ouest apparaît le couronnement de la Vierge entourée d'anges musiciens, et en dessous une procession d'une dizaine de personnages dont le sens demeure énigmatique. Les restauratrices estiment ces fresques réalisées probablement à la fin du XVe siècle ; selon les archives, un concile diocésain se tint à Tourdan en 1490 en raison de la peste à Vienne, ce fait pouvant être lié à la présence d'activités ecclésiastiques importantes à cette époque.

Liens externes