Propriété privée ; propriété de l'Etat ; propriété de la commune
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
…
1600
1700
1800
1900
2000
1081
Fondation du prieuré
Fondation du prieuré 1081 (≈ 1081)
Le comte Hugues de Dammartin fonde le prieuré clunisien.
1149
Incendie du chœur
Incendie du chœur 1149 (≈ 1149)
Un incendie endommage le chœur de l'église.
1190-1210
Construction de la nef
Construction de la nef 1190-1210 (≈ 1200)
La nef est construite par campagnes successives.
XIIe siècle
Construction romane
Construction romane XIIe siècle (≈ 1250)
Édification du massif occidental et début des travaux du chevet.
XVIe siècle
Période de commende
Période de commende XVIe siècle (≈ 1650)
Le prieuré passe en commende et commence à décliner.
1944
Bombardements et réparations
Bombardements et réparations 1944 (≈ 1944)
L'église est endommagée par des bombardements et réparée jusqu'en 1961.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'église abbatiale : classement par liste de 1840 - Les restes de l'ancienne abbaye : classement par liste de 1862 - Le pigeonnier, près de l'église (cad. AI 103, 168) : inscription par arrêté du 16 février 1965
Personnages clés
Hugues de Dammartin
Comte fondateur du prieuré clunisien en 1081.
Origine et histoire de l'Église prieurale
L'église Saint-Nicolas, ancienne prieurale de Saint-Leu-d'Esserent (Oise), est un édifice de styles roman et gothique implanté sur un promontoire rocheux qui domine la basse vallée de l'Oise. Le prieuré clunisien a été fondé en 1081 par le comte Hugues de Dammartin et des fouilles ont mis au jour une première église antérieure à la construction actuelle. Les travaux des XIIe et début XIIIe siècles ont façonné l'essentiel du bâtiment : le massif occidental de facture romane a été élevé au milieu du XIIe siècle, le chevet et ses chapelles rayonnantes suivirent, puis le chœur et la nef furent achevés à la fin du XIIe et au tournant du XIIIe siècle. Le chœur a connu un incendie en 1149 et la nef a été construite entre 1190 et 1210 environ, la progression s'étant faite par campagnes successives. L'élévation intérieure conserve la triple organisation habituelle (grandes arcades, triforium, fenêtres hautes) et l'ensemble présente des proportions remarquables : 71 mètres de longueur et environ 21 mètres pour la largeur et la hauteur sous les voûtes. L'église a longtemps assuré une double mission prieurale et paroissiale, un des moines remplissant souvent les fonctions de curé, et les bâtiments conventuels avec le cloître étaient mitoyens au nord de l'église. Le prieuré passe en commende à partir du XVIe siècle, est morcelé pendant la Révolution et une grande partie des dépendances devient propriété privée. Des campagnes de restauration ont été menées aux XVIIIe et XIXe siècles après le classement précoce de l'édifice parmi les monuments historiques, mais ces interventions, parfois radicales, ont altéré l'authenticité de certains éléments, notamment le massif occidental. Au XXe siècle des travaux de consolidation et de remise en état ont poursuivi la restauration : l'église fut endommagée par des bombardements en 1944 puis réparée jusqu'en 1961. Le cloître et les vestiges conventuels restent pour l'essentiel en mains privées et sont fermés au public, tandis que l'église continue d'être utilisée pour le culte au sein de la paroisse Notre-Dame-des-Deux-Rivières du Creillois‑Sud. Sur le site subsistent également divers vestiges lapidaires et mobiliers déposés ou conservés au musée municipal, ainsi qu'un pigeonnier daté du XVIIe siècle. Par sa situation en bordure de plateau et par sa silhouette, l'ancien prieuré demeure un point de repère visible depuis la vallée de l'Oise.