Église priorale Saint-Martin de Tremblay à Tremblay en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Prieuré Eglise romane

Église priorale Saint-Martin de Tremblay

  • 11-15 Le Prieuré
  • 35460 Val-Couesnon
Église priorale Saint-Martin de Tremblay
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Église priorale Saint-Martin de Tremblay
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Eglise Saint-Martin (cad. AB 131) : inscription par arrêté du 5 novembre 1926

Origine et histoire de l'Église priorale

L'église priorale Saint-Martin de Tremblay, en Ille-et-Vilaine, est un édifice roman remanié qui compte parmi les constructions préromanes les mieux conservées de l'archidiocèse de Rennes. Selon une légende locale, la fondation serait liée au retour miraculeux d'une statue de saint Martin que les seigneurs du bourg auraient tenté de déplacer, mais qui réapparut à l'emplacement choisi pour l'église, au nord du bourg et à proximité d'une ancienne voie romaine fréquentée par des pèlerins du mont Saint-Michel ; c'est autour de ce lieu que s'est développé le bourg médiéval. L'église primitive et son cimetière furent donnés en 1057 à l'abbaye Saint-Florent de Saumur par des laïcs locaux, notamment Hervé fils de Bourchard, et les moines bénédictins y fondèrent un prieuré actif de 1058 jusqu'à la fin du XVe siècle. Les fouilles de 2015-2016 ont montré que la partie romane actuelle a été édifiée en deux campagnes : une première nef unique avec un chœur étroit et une abside hémicylindrique, puis, moins de cinquante ans plus tard, un agrandissement selon un plan bénédictin comprenant un transept à absidioles orientales et un chœur plus vaste. L'installation des bénédictins s'inscrit dans le mouvement de restitution des biens ecclésiastiques lié à la réforme grégorienne et s'apparente à d'autres liens régionaux avec des abbayes angevines. Un collatéral nord, attribué à la générosité de Jeanne du Pontavice, fut ajouté à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, empiétant sur l'ancien prieuré que les moines cessèrent de desservir ; un plan de 1772 montre par ailleurs que les absidioles du transept avaient été démantelées. Pendant la Chouannerie, en 1795, l'église fut transformée en ouvrage fortifié par des habitants patriotes et partiellement démantelée au clocher ; elle fut incendiée lors du combat de Tremblay le 8 novembre 1795 par les chouans d'Aimé Picquet du Boisguy. Restaurée entre 1801 et 1804 par le recteur Lambert, l'église reçut une façade occidentale refaite réunissant les pignons de la nef et du collatéral, avec la date de 1801 gravée, et le maître-autel de l'abbaye Saint-Pierre de Rillé fut acquis et placé en 1804 dans la croisée, puis transféré dans le chœur après des modifications en 1844. En 2011 furent lancées deux restaurations portant sur le maître-autel et son retable du XVIIIe siècle ainsi que sur le chœur roman, accompagnées de campagnes de fouilles en 2015 et 2016 ; l'église a rouvert en 2017. L'intérêt de son architecture préromane a motivé son inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 5 novembre 1926. Les combles abritent une colonie de chauves‑souris protégée par Bretagne Vivante : une nurserie de 80 adultes de grand murin a été identifiée en 1998.

L'édifice, imparfaitement orienté, mesure extérieurement trente‑cinq mètres sur vingt et adopte un plan en croix latine comprenant une nef prolongée par un transept, une tour‑clocher sur la croisée et un chœur terminé par une abside arrondie ; un collatéral nord est accolé à la nef depuis la fin du XVe siècle et le XIXe siècle a ajouté deux constructions de part et d'autre du bras sud du transept servant de sacristies. La façade occidentale, reconstruite en 1801, réunit sous un même pignon la nef et le collatéral et s'ouvre par deux portes : une ogivale pour la nef et une autre, ornée d'un arc de style Renaissance, donnant sur le collatéral. Le mur méridional de la nef présente, dans sa majeure partie, un appareil du premier âge roman avec opus spicatum et est contreforté par trois éléments minces ; une porte méridionale, précédée d'un porche et réaménagée aux XVe–XVIe siècles, permet l'accès. Le chevet, en gros appareil régulier, est renforcé par quatre contreforts et percé de cinq baies en plein cintre sans moulure ; l'élévation orientale du transept porte les traces d'arrachement des absidioles et chaque angle extérieur du transept est raidit par un contrefort plat. Le mur gouttereau nord, moins haut que le sud, correspond au collatéral du début du XVIe siècle. Une tour carrée basse sur la croisée est coiffée d'un toit en forme d'impériale depuis la restauration du début du XIXe siècle ; l'édifice est couvert en ardoise sur charpente et n'est voûté que dans la partie du chœur.

À l'intérieur, la nef, couverte d'un lambris sous charpente, est séparée du collatéral nord par quatre larges arcades en plein cintre surbaissé reposant sur des piliers ronds qui s'appuient sur l'ancien mur nord arasé de la nef romane. La croisée repose sur quatre piliers, certains remaniés lors de la construction du collatéral, et communique avec le bras sud du transept par un passage étroit de 70 cm appelé « passage berrichon » qui passe derrière le pilier sud‑ouest ; la croisée et le transept conservent des plafonds en bois. Le chœur roman, éclairé par cinq baies ébrasées en plein cintre, est voûté en berceau et se prolonge par une abside en cul‑de‑four ; une moulure torique encadre et réunit les cinq baies.

Le mobilier comporte surtout des statues des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles représentant notamment saint Pierre, saint Martin, saint Aubin, saint Amand, saint Denis et saint Yves, inventoriées comme objets le 28 octobre 1990. Le maître‑autel, principal meuble de l'église, est classé depuis le 25 octobre 1919 ; il est en marbre et en bois peint ou doré, issu de l'abbaye Saint‑Pierre de Rillé (faubourg de Fougères) et date du XVIIIe siècle. Cet ensemble baroque, décoré d'un tétramorphe posé sur une nuée argentée, d'une suspension eucharistique portée par un mât orné de pampres et d'épis, de motifs du pélican et d'angelots et couronné d'un dais avec triangle trinitaire, est complété par deux chandeliers à trois branches ; il a été restauré en 2012 par l'atelier régional de restauration et replacé latéralement dans le transept pour préserver la perspective du chœur.

Liens externes