Origine et histoire
L'église Saint‑Martin de Ville‑sur‑Jarnioux, dans le département du Rhône, est une église catholique classée monument historique en 1979. Elle remonte probablement à la seconde moitié du XIIe siècle, mais l'essentiel de l'édifice actuel date des XVIe et XVIIe siècles. L'édifice a été construit sur les fondations d'un oratoire bénédictin cité dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny à la fin du Xe siècle. D'importants travaux de consolidation ont été réalisés en 1987–1988, puis les vitraux ont été restaurés en 1993, les statues en 1999 et les boiseries en 2001. Le mobilier répertorié dans la base Palissy depuis 1987 comprend de nombreuses pièces : statues, vitraux, tableaux et éléments du mobilier liturgique, ainsi qu'une bannière de fanfare et quinze médailles de la fanfare de Ville‑sur‑Jarnioux réalisées entre 1867 et 1904. Les statues en bois, datées des XVIIe et XVIIIe siècles, représentent notamment la Vierge à l'Enfant, une sainte couronnée, saint Jean‑Baptiste, saint Joseph, saint Blaise, sainte Lucie, saint Martin, saint Vincent et une Piéta. Les vitraux du chœur, signés Alexandre Mauvernay et datés de 1845, ornent l'abside : la baie centrale montre le Christ portant sa croix accompagné de la Vierge, la baie nord saint Paul et la baie sud saint Pierre. À côté de la baie de saint Pierre se trouve un grand vitrail figurant la Trinité et les vertus théologales, la foi étant représentée par le calice et le livre, l'espérance par l'ancre et la charité par le pélican nourrissant ses petits. Un tableau du XVIIe siècle représentant la Trinité entourée d'anges avec saint Augustin et saint Claude au premier plan a été offert à l'église en 2005 et restauré en 2012. De part et d'autre du chœur se trouvent deux tableaux du XIXe siècle : l'un présente les attributs de l'évêque (mitre, croix, crosse) et l'autre les symboles du prêtre (calice, ciboire, ostensoir et bénitiers), chacun surmonté d'une croix ornée d'un ruban et disposé sur un bouquet de feuillage. Trois autels, tous classés, occupent l'édifice : le maître‑autel, pourvu de six chandeliers et d'une croix d'autel, l'autel de la Vierge dans la chapelle dédiée et l'autel de saint Martin dans la chapelle sud. À droite de chacun des autels se trouve une piscine baptismale en pierre destinée à récupérer l'eau utilisée à la fin de la messe, où les enfants de chœur déposaient les burettes. Le mobilier liturgique comprend la chaire, un meuble de sacristie, une clôture de chœur en marbre, les fonts baptismaux, un bénitier du XVIIe siècle et une chape, tous référencés dans la base Palissy. La poutre de gloire, en fer forgé et datée du XVIIIe siècle, est formée de branches en volutes avec deux porte‑cierges et accompagne une statue en bois du Christ en croix. Une litre funéraire court sur les murs de l'église et des fresques autrichiennes ont été réalisées pendant la guerre de 1814.
