Origine et histoire de l'Église Saint-Adrien
L'église Saint-Adrien de Caveirac, de style roman, est située dans le département du Gard, en région Occitanie. Elle est mentionnée dans les sources à partir de 1156 et dépendait de Notre-Dame de Nîmes ; en 1350 le prieuré fut uni au second archidiaconé de la cathédrale de Nîmes, dont le prévôt était titulaire. Ruinée pendant les guerres de Religion, l'édifice primitif fut restauré au XVIIe siècle : l'abside et le mur du fond furent entièrement reconstruits, et il ne subsista de la construction ancienne que les bases des murs gouttereaux. La tour-clocher, placée à l'angle nord-ouest, a entraîné le déplacement de l'entrée médiane légèrement au sud de l'axe général de l'édifice. Le portail, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 12 octobre 1972, est encadré de pilastres à dosserets et surmonté d'une frise ornée de petits tableaux rectangulaires prolongés par des demi-cercles et de losanges extérieurs ; l'ensemble se termine par un grand fronton rompu à denticules et une niche coiffée d'un fronton triangulaire. L'ornementation de la niche associe pilastres à tableaux, dosserets cannelés, volutes latérales en ailerons et joints à refends. Les vantaux de bois semblent avoir été refaits, mais l'imposte dormante demi-circulaire est d'origine et présente une riche sculpture : un grand cartouche ovale rayonnant de flammes, surmonté d'un heaume, encadré de volutes et de lambrequins, avec des guirlandes florales nouées de rubans mêlées à des rameaux de feuillage. L'église primitive, édifiée au XIIe siècle, figurait parmi les possessions de la cathédrale de Nîmes et, après sa reconstruction, devint annexe de l'église de Clarensac, construite à la même période (1665). La visite pastorale de 1690 signale une balustrade en pierre de taille séparant la nef de l'abside, clôture de chœur qui n'est plus mentionnée lors de la visite de 1722. Une lettre datée du 16 janvier 1810 suggère la réaffectation de l'édifice au culte protestant, mais l'absence de réponse empêche de confirmer ce transfert d'usage ; des réparations de la toiture et des baies ont eu lieu en 1816. La tour, couverte d'un dôme au XVIIIe siècle, s'achève aujourd'hui par une flèche gothique, et une cloche fondue par le maître-fondeur nîmois d’Agnac en 1687 est encore en place. En 1844, le maçon Jean Bermond fit édifier une cloison pour séparer l'église de la tour de l'horloge. La façade et son portail ont fait l'objet de restaurations en 2011 et 2012. À l'intérieur se remarquent notamment une Vierge à l'Enfant, la nef, une statue de saint Adrien et une fresque représentant l'Assomption de la Vierge.