Église Saint-Aignan d'Épeigné-les-Bois à Épeigné-les-Bois en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Aignan d'Épeigné-les-Bois

  • 2-4 Rue de la Fontaine
  • 37150 Epeigné-les-Bois
Église Saint-Aignan dÉpeigné-les-Bois
Église Saint-Aignan dÉpeigné-les-Bois
Église Saint-Aignan dÉpeigné-les-Bois
Crédit photo : Joël Thibault - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
XIIIe siècle
Remaniement gothique
XVIe siècle
Ajout de statues
XIXe siècle
Restauration majeure
1960
Remplacement des contreforts
2016
Rénovation de la couverture
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 32) : inscription par arrêté du 21 avril 1948

Origine et histoire de l'Église Saint-Agnan

L'église paroissiale Saint-Aignan, de tradition catholique, occupe le cœur ancien d'Épeigné-les-Bois, sur la pente de la rive gauche du ruisseau de Chézelles ; son orientation est presque strictement ouest‑(nef) / est‑(chœur). L'édifice repose sur un rocher percé d'un souterrain aménagé en crypte dédiée à saint Aignan, où jaillit une source réputée pour ses vertus curatives, peut‑être l'origine d'un culte antérieur à la construction chrétienne. Construite vers la fin du XIIe siècle, l'église se compose d'une nef, d'un transept et d'un chœur de deux travées prolongé par une abside en hémicycle ; la nef, en moyen appareil de tuffeau, mesure intérieurement 13 × 6 m et compte deux travées égales. Le transept présente au nord une absidiole ; le bras septentrional reste voûté en berceau tandis que le carré du transept et le bras méridional ont été voûtés en croisées d'ogives depuis le XIIIe siècle. Les parties supérieures des murs gouttereaux de la nef ainsi que la croisée et la partie sud du transept ont été reprises au XIIIe siècle. La nef est éclairée par trois baies au nord ; le mur gouttereau sud est aveugle. L'abside est voûtée en cul‑de‑four et renforcée par des contreforts insérés entre les baies. La façade occidentale de la nef a été restaurée dans la seconde moitié du XIXe siècle, intervention qui a entraîné la démolition d'un porche dont aucun vestige ou dessin ne permet de restituer l'apparence. Une sacristie a été adjointe au mur méridional du chœur entre 1826 et 1836, et la partie basse du mur gouttereau nord a été reprise au XIXe siècle lors d'aménagements de la place. La toiture a été refaite en ardoise vers 1880, la charpente renouvelée au début des années 1920 ; face au risque d'écroulement de l'abside, de volumineux contreforts ont été ajoutés autour de 1840 et ont aveuglé les baies du chœur ; ces contreforts ont été remplacés vers 1960 par des massifs moins imposants et repositionnés pour restituer l'éclairage du chœur. En 2016, la couverture a été de nouveau refaite, cette fois en tuiles conformes à l'état d'origine. Les voûtes de la nef portent un décor peint de faux appareil à joints rouges, posé sur un enduit qui recouvre un décor similaire antérieur ; une clé de voûte porte des motifs végétaux et un masque grimaçant, décor attribué aux XIIIe ou XIVe siècles, et un autre type de peinture se remarque à l'entrée du croisillon nord du transept. Dans l'absidiole nord du transept se trouvent deux statues en pierre du XVe siècle représentant la Vierge et saint Jean, inventoriées dans la base Palissy le 20 octobre 1913. L'église Saint‑Aignan est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 21 avril 1948.

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