Origine et histoire de l'Église Saint-Agnan
L'église Saint‑Aignan est située à Bègues, dans l'Allier, à l'extrémité nord‑ouest du village ; elle domine la vallée de la Sioule. D'origine romane, l'édifice conserve de cette période la nef, le transept, le chœur et les absidioles. De petite taille, elle présente une nef flanquée de bas‑côtés voûtés en berceau brisé et s'achève à l'est par une abside peu profonde entourée de deux absidioles. Les murs latéraux des bas‑côtés ont été reconstruits à une époque récente. Le clocher carré, élevé à la croisée du transept et surmonté d'une flèche en pierre, est d'une date plus tardive, peut‑être du XIVe ou du XVe siècle. La façade occidentale s'ouvre par une porte en arc brisé dont le vantail droit conserve un verrou en fer forgé du XVe siècle orné d'une tête d'animal. Cette porte est protégée par un porche postérieur qui abrite un reste de peinture murale du XVe siècle représentant la Vierge et plusieurs saints. Au‑dessus de la fenêtre ouvrant sur le bras nord, une pierre en andésite sculptée d'armoiries bûchées sous une couronne est encastrée dans le mur. L'église conserve des peintures murales des XIVe et XVIe siècles, notamment une Annonciation placée au‑dessus de la porte d'entrée. Saint Aignan est représenté sur un vitrail signé de l'atelier du maître verrier clermontois Antoine Champrobert (1876). L'édifice constitue un intérêt archéologique pour l'étude du roman auvergnat. La paroisse dépendait anciennement de l'abbaye Saint‑Léger d'Ébreuil et l'église est dédiée à saint Aignan, évêque d'Orléans († 453). L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1970.
