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Propriété de la commune
Frise chronologique
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
2e moitié XIVe siècle
Début de la construction
Début de la construction 2e moitié XIVe siècle (≈ 1450)
Début des travaux de construction de l'église, motivé par le statut d'archiprêtré de Bélaye.
XVe siècle
Achèvement de l'édifice
Achèvement de l'édifice XVe siècle (≈ 1550)
Période d'achèvement des travaux, bien que le chœur ne soit pas encore couvert en 1460.
XVIIIe siècle
Restauration et remaniements
Restauration et remaniements XVIIIe siècle (≈ 1850)
Importants remaniements des façades et restauration majeure en 1721 par les Lazaristes.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise (cad. AB 279) : inscription par arrêté du 7 juin 1995
Personnages clés
Gustave Pierre Dagrant
Maître-verrier bordelais ayant réalisé les vitraux entre 1892 et 1894.
Maréchal Bessières
Militaire ayant rapporté le retable de la campagne d'Espagne en 1858.
Origine et histoire de l'Église Saint-Agnan
L'église Saint-Aignan, dite Église Grande, est l'église paroissiale de Bélaye, dans le département du Lot. Bélaye relevait de la temporalité de l'évêque de Cahors et devint le siège d'un des quatorze archiprêtrés du diocèse, ce qui a motivé la construction d'une église "grande" à partir du XIVe siècle. Les sources diffèrent sur la chronologie des travaux : certains situent le chantier au milieu du XIVe siècle pour s'achever vers la fin du XVe siècle, d'autres indiquent un début en 1353 et une achèvement vers 1404 ; le chœur n'était pas encore couvert en 1460 et l'édifice est encore qualifié de « nouvelle église » en 1471. L'église fut déclarée ruinée à la suite des guerres de Religion, si bien qu'en 1679 les offices se tenaient à l'église Sainte-Catherine voisine. En 1688, l'archiprêtré de Bélaye fut confié aux Lazaristes et réuni au séminaire de Cahors, et au début du XVIIIe siècle ces religieux lui donnèrent l'aspect qu'elle conserve aujourd'hui. Les façades ont connu d'importants remaniements au XVIIIe siècle et une restauration est signalée en 1721. Un grand retable, installé en 1858, a achevé de modifier le sanctuaire ; ce retable provient de la campagne d'Espagne et a été rapporté par le maréchal Bessières, alors qu'il était destiné à l'église de Prayssac qui ne pouvait l'accueillir. Les vitraux datent de 1892-1894 et ont été réalisés par le maître-verrier bordelais Gustave Pierre Dagrant ; l'un d'eux représente saint Joseph. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 7 juin 1995. À l'origine intégré aux défenses du castrum de Bélaye, le bâtiment est en pierre de taille et présente un plan régulier à trois vaisseaux avec un chœur et une abside polygonale plus élevée que la nef. Le bas-côté nord a conservé des fenêtres trilobées et un portail ogival, la façade occidentale ne présente qu'une petite fenêtre, et le portail de style classique du bas-côté sud, issu des travaux du début du XVIIIe siècle, a remplacé un ancien portail couvert par un arc. L'intérieur conserve majoritairement des élévations et une structure d'époque médiévale.