Origine et histoire de l'Église Saint-Algis
L'église de Saint-Algis, située dans l'Aisne, est construite entièrement en brique, sauf pour un soubassement en grès. Son donjon, étayé par quatre puissants contreforts, était à l'origine composé de trois étages ; aux angles nord‑est et sud‑est, des tourelles engagées s'appuient sur les contreforts et sur les murs de la nef. La nef, éclairée par six baies (trois de chaque côté), se termine par un chevet plat aveugle réalisé au XIXe siècle. L'existence du village est attestée dès le VIIe siècle et l'église a été commencée dans la deuxième moitié du XVIe siècle. Elle a été réparée et modifiée à plusieurs reprises à la suite des destructions liées aux guerres, ce qui fait de ce bâtiment un témoignage de l'histoire tourmentée du lieu. Trois dates sont inscrites en briques vernissées sur l'édifice ; deux d'entre elles restent lisibles : 1687 sur la façade sud de la nef et une inscription partielle sur la façade nord. Sur le mur du chœur, des briques surcuites portent les initiales C B et la date 1683. En 1639, Pierre Mouze s'engagea à fournir les ardoises pour la couverture de la grosse tour et des quatre tourelles. L'édifice présente, en façade et sur ses tours d'angle, des portes d'entrée et des éléments défensifs visibles depuis le pourtour du village. À l'intérieur, la nef et le chœur conservent une meurtrière, une clé de voûte en briques qui supporte le grenier fortifié et une ancienne cheminée. Le monument a été inscrit au titre des monuments historiques en 1989.