Église Saint-Anatoile de Salins-les-Bains

Photo de Église Saint-Anatoile de Salins-les-Bains

Crédit photo : photography taken by Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons

Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1700

…

2000

1ère moitié XIe siècle

Fondation collégiale

XIIIe siècle

Construction gothique

2e moitié XVe siècle

Sculpture des stalles

1er quart XVIe siècle

Tapisseries de saint Anatoile

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Anatoile : classement par liste de 1846

Personnages clés


Saint Anatoile	Ermite écossais du Ve siècle, associé au miracle des eaux salées.
Hugues Ier de Salins	Initiateur de la transformation de la chapelle en collégiale en 1024.
Jean Ier de Chalon	Sous son règne, l'église actuelle fut élevée au XIIIe siècle.
Prosper Mérimée	A classé l'église au titre des monuments historiques en 1846.
Désiré Monnier	Érudit ayant réalisé des dessins des stalles et demandé le classement de l'église.
Joseph Merklin	Facteur d'orgue ayant construit la partie instrumentale de l'orgue entre 1866 et 1880.
Claude Moucherel	Facteur ayant réalisé le buffet de l'orgue en 1737.

Origine et histoire de l'Église Saint-Anatoile

L'église Saint-Anatoile est une église catholique du XIIIe siècle, de style gothique bourguignon, située à Salins-les-Bains dans le Jura, et classée au titre des monuments historiques en 1846 par Prosper Mérimée. Au VIe siècle une chapelle fut édifiée sur le tombeau de saint Anatoile, ermite écossais du Ve siècle, célèbre pour le miracle des eaux salées ; elle remplaça une précédente chapelle dédiée à saint Symphorien et sainte Agathe. Sous l'impulsion d'Hugues Ier de Salins, la chapelle devint collégiale en 1024. L'église actuelle fut élevée au XIIIe siècle, à l'emplacement de la chapelle, sous le règne de Jean Ier de Chalon. Elle abritait autrefois quatorze tapisseries retraçant la vie de saint Anatoile, tissées à Bruges entre 1502 et 1506 ; ces pièces furent en grande partie volées pendant la Révolution et seulement trois sont conservées au musée du Louvre. La façade présente un portail roman en bois sculpté, encadré par deux chapelles gothiques du XVIe siècle. Le clocher est une tour massive, ancienne tour de défense rattachée à l'église en 1699 et reconstruite par l'architecte salinois Dufour en 1838 après l'incendie du 30 août 1826. Le mobilier de l'église est remarquable, notamment les stalles en noyer sculptées dans le dernier quart du XVe siècle, classées au titre des monuments historiques en 1907. L'érudit jurassien Désiré Monnier réalisa en août 1842 plusieurs dessins très précis des stalles et des miséricordes, conservés dans son carnet aujourd'hui à la bibliothèque municipale de Besançon. Il compléta ces relevés par un mémoire historique et artistique qu'il adressa le 10 mars 1843 au ministre de l'Instruction publique pour demander le classement de l'église ; ce mémoire n'est pas localisé. La partie instrumentale de l'orgue de la collégiale fut construite par Joseph Merklin entre 1866 et 1880, tandis que le buffet, vestige d'un orgue antérieur de 1737, est l'œuvre du facteur Claude Moucherel. Classé Monument Historique, l'orgue a été restauré pour retrouver son état de 1874 et sa restauration fut inaugurée le 8 juin 2013 en présence de l'organiste Christian Bacheley.