Origine et histoire
L'église Saint-André, à Saint-André-de-Lidon (Charente-Maritime), conserve des vestiges d'une construction primitive probablement du XIe siècle : une nef unique sans transept, terminée par une abside demi-circulaire. Le transept sud a été ajouté au XIIe siècle. Une autre notice indique que l'édifice daterait du XIIIe siècle et qu'il n'en resterait que la chapelle méridionale. En 1562, l'église fut ruinée par les Protestants ; de la nef primitive ne subsista que le mur sud. Une brèche fut pratiquée à l'angle sud-est, débouchant sur la voûte de la crypte, laquelle fut entièrement démolie et les peintures de l'arcade seigneuriale grattées, tandis que la peinture de saint Michel échappa à la destruction. Les créneaux furent renversés soit à cette époque, soit lors du démantèlement ordonné par Richelieu. Lors des restaurations du XVIIe siècle, les murs sud et nord de l'église haute furent rabaissés et les murs du chevet et de la façade furent taillés en pignon afin d'asseoir directement sur la voûte, sans charpente, une toiture à double pente. Deux créneaux furent conservés, au-dessus desquels une petite arcade fut élevée en 1669 pour loger la cloche. La nef et le chœur furent reconstruits ultérieurement ; leur architecture témoigne du premier gothique saintongeais. Sur la crypte fut installée une voûte en berceau posée directement sur les côtés nord et sud du déambulatoire. Une porte Renaissance ouvrit l'église et la voûte fut remplacée par un simple tillis en planches. Le portail comporte trois voussures ornées de chapiteaux à feuillage archaïque. L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1943.
