Église Saint-André d'Angoulême en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-André d'Angoulême

  • Rue Taillefer
  • 16000 Angoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Église Saint-André dAngoulême
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
2e moitié XIIe siècle
Construction romane initiale
Fin XVe siècle
Reconstruction gothique
XVIe siècle
Ajouts et restaurations
XIXe siècle
Rénovations néo-classiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-André : inscription par arrêté du 13 février 1951

Personnages clés

Guillaume II Comte d'Angoulême ayant mentionné une première église en 1020.
Paul Abadie père Architecte de la façade néo-classique construite en 1825.
Jean Dussieux de Chabrefy Donateur du retable baroque réalisé en 1669.
François et Mathurin Cazier Sculpteurs du retable baroque de 1669.
Jacques Rogier Auteur de la chaire baroque exécutée en 1692.

Origine et histoire de l'Église Saint-André

L'église Saint-André est une église paroissiale située dans le centre historique d'Angoulême, en Charente, relevant du diocèse d'Angoulême. Construite à partir du XIIe siècle, elle figure parmi les plus anciennes de la cité, avec la cathédrale Saint-Pierre toute proche, et conserve une collection de tableaux des XVIe au XIXe siècles, un retable et une chaire baroques ; elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1951.

Une première église est mentionnée dans une charte de 1020 lorsque Guillaume II, comte d'Angoulême, la donna à l'abbaye Saint-Amand de Boixe, qui y fonda un prieuré, mais aucun vestige de cet édifice n'a subsisté. Le sanctuaire actuel a été élevé à partir du XIIe siècle ; trois travées de cette église romane forment aujourd'hui le narthex. À la fin du XVe siècle, la partie orientale fut remplacée par une église à trois nefs : le vaisseau unique médiéval reçut alors deux bas-côtés, plusieurs chapelles et des croisées d'ogives. Lors des guerres de Religion, notamment lors de la prise de la ville en 1568, les voûtes furent démolies par les Protestants, à l'exception de celle sous le clocher ; leur remontée ne s'acheva qu'en 1668 après des travaux engagés à la fin du XVIe siècle et poursuivis au XVIIe. La voûte en berceau brisé du narthex fut refaite en même temps que les autres, et des motifs sculptés, probablement issus de parties détruites, furent réemployés et encastrés à l'ouest du mur séparatif de la construction gothique. Au début du XVIe siècle, deux chapelles furent percées dans les bas-côtés, l'une dans la travée nord-ouest et l'autre dans la troisième travée sud ; d'autres chapelles anciennes, comme celles des Houlier et des Corliot, ont disparu, de même que la chapelle Notre-Dame-des-Marchands. Une tribune fut installée au revers de la façade en 1821.

L'architecture de Saint-André est hétéroclite en raison des réfections du XIIe au XIXe siècle ; la façade actuelle, réalisée en 1825 par Paul Abadie père, relève du néo-classicisme et évoque par certains traits les arcs de triomphe antiques, avec pilastres, chapiteaux ioniques, fronton et niches abritant des statues de saint André et de saint Paul. L'avant-nef roman, la partie la plus ancienne, présente de grandes arcades latérales et une voûte en plein cintre portée par des arcs doubleaux légèrement brisés. La nef orientale, reconstruite au XVIe siècle, compte quatre travées couvertes de croisées d'ogives bombées de type angevin ou Plantagenêt, bordées de bas-côtés et éclairées par une série de baies ; deux chapelles orientales sont voûtées d'ogives à liernes et tiercerons avec clefs pendantes, dans le style flamboyant. Le clocher, divisé en deux étages par des cordons, présente sur ses faces deux baies aux jambages moulurés en colonnettes ; il atteint près de 35 mètres et abrite un carillon de sept cloches, dont un bourdon fondu en 1550 qui servit autrefois à signaler les réunions municipales ou à sonner le tocsin. À proximité se dresse dans le square Saint-André une construction attribuée soit à une lanterne des morts du XIIe siècle, soit à une ancienne cheminée du palais Taillefer du XIIe siècle, récupérée et installée au chevet au XIXe siècle.

Le mobilier comprend une riche collection de tableaux des XVIe au XIXe siècles, parmi lesquels figurent un Martyre de sainte Ursule (XVIe siècle), des Adorations (des bergers et des mages), une Sainte Isabelle de Hongrie donnant l'aumône, une Assomption de la Vierge, ainsi que des œuvres de Claude Vignon et de François Nicollet. Le maître-autel en marbre abrite des reliques de saint André ; le retable, don de Jean Dussieux de Chabrefy et réalisé en 1669 par François et Mathurin Cazier, représente la Vierge au centre, saint Jean à droite et saint André à gauche, est richement sculpté dans le goût baroque et porte la croix de saint André ainsi que les armes des De Paris de L'Épineuil ; il est classé au titre d'objet depuis 1962. La chaire, chef-d'œuvre baroque exécuté en 1692 par Jacques Rogier, comporte quatre panneaux aux symboles des évangélistes, une rampe ornée des signes des apôtres et un abat-voix surmonté d'une couronne portée par des Atlantes ; elle est également classée au titre d'objet depuis 1962.

L'édifice présente divers éléments visibles aujourd'hui : l'intérieur, un vitrail de l'Annonciation par L.-L. Lobin, une arcade vestige de l'ancienne église Saint-Paul, une fresque dans la chapelle Saint-Joseph, des vestiges du palais Taillefer en face de l'église, la « lanterne des morts » et le clocher, ainsi qu'une Vierge de Fatima offerte par la communauté portugaise d'Angoulême.

Liens externes