Église Saint-André d'Évol à Olette dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-André d'Évol

  • 256-279 Evol
  • 66360 Olette
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
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Église Saint-André dÉvol
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Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Église Saint-André dÉvol
Crédit photo : Devisme.alain - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle

Patrimoine classé

Eglise d'Evol : classement par arrêté du 25 mars 1943

Origine et histoire de l'Église Saint-André d'Évol

L'église Saint-André d'Évol est un édifice roman du XIe siècle situé dans le hameau d'Évol, commune d'Olette, dans les Pyrénées-Orientales (Occitanie). Établie dans le cimetière du village, à quelque 750 m d'altitude, elle se rejoint par un long escalier depuis le bas du village. Son plan en croix latine comprend une nef unique orientée ouest-est, prolongée à l'est par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four et flanquée d'absidioles creusées dans l'épaisseur des murs. La nef est couverte d'un berceau brisé dont la partie occidentale paraît d'une époque différente; la porte s'ouvre sur le mur sud. Le bras sud du transept est occupé par la tour-clocher carrée, accolée près de l'abside, tandis que le bras nord correspond à la chapelle du Rosaire, ajoutée lors de la création de la confrérie en 1577. L'abside extérieure est ornée de bandes lombardes et d'arcatures et se distingue par la largeur remarquable de ses lésènes. Le clocher-tour, de plan carré et composé de plusieurs étages aux ouvertures variées, est surmonté d'un petit campanile à arcades; son sommet a été remanié au XVIIIe siècle. Dans l'angle formé par l'abside et le clocher se trouve la sacristie, et l'ensemble contribue à la silhouette caractéristique des églises romanes de la région. Devant l'église subsistent les vestiges d'un conjurador, deux arcades en pierre qui permettaient au prêtre d'effectuer des rites destinés à conjurer tempêtes et mauvais sorts, croyances répandues dans la haute vallée. L'édifice a connu des agrandissements et aménagements successifs : la chapelle du Rosaire a été agrandie au XVIIIe siècle et une nouvelle sacristie construite en 1751 pour remplacer une ancienne chambre intégrée au clocher. Malgré la perte de son statut de paroisse au début du XVIIe siècle au profit d'Olette, la vie cultuelle a perduré grâce à la confrérie du Rosaire et aux offices locaux. En 1943 l'ensemble de l'édifice a été classé au titre des monuments historiques, suite notamment à l'action du curé Jacques Llopet, qui a par ailleurs fait restaurer les restes du conjurador en 1950. Le presbytère, situé en contrebas, a servi de maison curiale et de salle de réunion communale après la Révolution ; il a été acquis par la municipalité d'Olette à partir de 2009 et une souscription lancée en 2015 vise sa réhabilitation. L'église conserve un mobilier riche et remarquablement protégé : retables, tabernacles, statues, tableaux et pièces d'orfèvrerie couvrant une chronologie s'étendant du XIIIe au XVIIIe siècle. Parmi ces pièces figurent un tabernacle peint daté de 1553, plusieurs calices et un gobelet de quête du Rosaire en argent datés des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi qu'une croix-reliquaire du XVIIe siècle, tous classés au titre des monuments historiques aux dates indiquées. La Vierge à l'Enfant, statue romane sculptée dans une bille de pin et datée du dernier quart du XIIIe siècle, est présentée dans une cadireta de procession du XVIIe siècle ; la statue est protégée depuis 1971 et restaurée en 2005. Un ex-voto connu sous le nom de Miracle de Notre-Dame d'Évol, peint avant 1650, illustre une délivrance en mer et est lui aussi classé. Le retable de saint Jean-Baptiste, attribué au Maître du Roussillon et daté de la première moitié du XVe siècle, ainsi que sa prédelle, ont été réunis dans l'église après des déplacements et des vols ; l'ensemble est classé depuis 1953. Le grand retable du Rosaire, commandé en 1577 et exécuté en 1578, présente quinze tableaux traitant des mystères du Rosaire et encadre une sculpture de la Vierge ; il a été classé en 2001. Le retable de saint André, installé dans l'abside, combine statues, bas-reliefs et une toile de la Crucifixion ; daté des XVIIe et XVIIIe siècles, il a été classé en 2001 et restauré en 2012. Le tabernacle du Jeudi saint, en bois doré et peint datant du XVIIIe siècle, mesure 80 cm de haut et a été inscrit puis classé au titre des monuments historiques en 2015 et 2016. D'autres objets, comme une statuette de Christ en croix du XVIIe siècle et divers éléments d'orfèvrerie, témoignent de la continuité du culte et de la richesse patrimoniale de l'édifice. Les protections et les restaurations menées aux XXe et XXIe siècles ont permis de préserver cet ensemble d'architecture et de mobilier, qui reste un exemple remarquable de l'art roman dans le Roussillon.

Liens externes