Église Saint-André de Boissy-l'Aillerie dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique Eglise romane

Église Saint-André de Boissy-l'Aillerie

  • 1-13 Rue Ferdinand Jacob
  • 95650 Boissy-l'Aillerie
Église Saint-André de Boissy-lAillerie
Église Saint-André de Boissy-lAillerie
Église Saint-André de Boissy-lAillerie
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Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Le choeur : inscription par arrêté du 16 juin 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-André

L'église Saint-André de Boissy-l'Aillerie, église paroissiale du Val-d'Oise, se situe rue Ferdinand-Jacob dans la vallée de la Viosne, au cœur du Parc naturel régional du Vexin français. Elle comprenait une nef romane du XIIe siècle et un chœur gothique du XIIIe siècle ; le chœur, reconstruit entre 1848 et 1850, est le seul élément de grande envergure conservé et présente une élévation sur trois niveaux avec bas-côtés, triforium et fenêtres hautes. La nef et le clocher, ruinés à la fin du XVIIIe siècle et jamais relevés, ont disparu ; seuls quelques vestiges en témoignent et l'emplacement de la nef sert aujourd'hui de parvis précédant une façade néogothique ajoutée à l'ouest. Le chœur, d'une architecture globalement homogène malgré les reconstructions, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 16 juin 1926. L'élévation méridionale, alignée sur une rue très étroite, ne permet pas de voir l'édifice dans son ensemble ; le parvis communique par un petit parking avec la place du village, tandis que le chevet reste dégagé par un terrain municipal, la sacristie accolée en perturbant toutefois l'harmonie. Le côté nord est presque immédiatement mitoyen d'une propriété privée et peu visible depuis le domaine public.

Le site a accueilli un temple gallo-romain dédié à Cybèle, puis un premier sanctuaire chrétien édifié sous Nicaise de Rouen aux IVe–Ve siècles ; les fonts baptismaux originaux furent déposés au musée Tavet-Delacour de Pontoise en 1892. En 1071, l'archevêque de Rouen Jean d'Ivry donna l'église à l'abbaye de Saint-Denis et, jusqu'à la Révolution, la cure dépendit de l'archidiocèse de Rouen et de l'archidiaconé du Vexin à Pontoise. Après des destructions par incendie en 1433 provoquées par des troupes anglo-normandes, l'église fut reconstruite et consacrée à nouveau en 1463. Le clocher, foudroyé en 1781 et mal consolidé, s'effondra sur la nef le 25 septembre 1796 ; l'édifice resta en ruines pendant près d'un demi-siècle, sans toit et envahi par la végétation. Lors de la reconstruction du milieu du XIXe siècle, la moitié nord du chœur put être conservée tandis que la moitié sud fut restituée à l'identique ; subsistent d'origine des éléments tels que le mur oriental du bas-côté sud, des faisceaux de colonnettes, des bases de colonnes et l'amorce des voûtes de deux travées du chœur. Le croisillon sud fut reconstruit et la croisée du transept réparée ; des piles massives encore consolidées témoignent d'un projet avorté de reconstruction du clocher, et la façade occidentale gothique fut érigée ou recréée au cours des travaux. Jusqu'au début du XXe siècle subsistait encore le mur occidental du bas-côté sud de la nef, avec un portail roman tardif dont quelques fragments ont été déposés au musée Tavet-Delacour.

Depuis la reconstruction, l'édifice se compose d'une avant-nef d'une travée (l'ancienne croisée) bordée de deux bas-côtés, d'un vaisseau central de deux travées à plan presque carré et d'un chevet plat ; la sacristie est accolée au chevet sans obstruer ses fenêtres. Les dimensions intérieures indiquées sont de 17,00 m de longueur et 16,20 m de largeur au sol, dont 6,60 m pour le vaisseau central, 5,00 m pour le bas-côté nord et 4,60 m pour le bas-côté sud. À l'entrée, l'ancienne croisée, d'une hauteur égale à celle des bas-côtés, ouvre par une arcade en tiers-point sur le vaisseau central mais son espace supérieur est occupé par une tribune inaccessible depuis l'intérieur ; le croisillon nord sert de chapelle baptismale. Le vaisseau central se distingue par de grandes arcades, un triforium continu composé de petites arcades brisées et une galerie ouverte reliant les triforiums au niveau du chevet ; la dernière travée présente des arcades plein cintre, particularité liée à la largeur de son ouverture. Deux grosses colonnes rondes de 75 cm de diamètre portent des chapiteaux du XIIIe siècle, l'une à crochets et l'autre sculptée de feuilles de nénuphar, cette dernière ayant été remontée à partir de fragments retrouvés.

L'éclairage provient des fenêtres hautes composées de deux lancettes surmontées d'un oculus et de la rosace au remplage en bois du chevet ; le triplet de lancettes du niveau inférieur est orné d'archivoltes toriques reposant sur fines colonnettes aux chapiteaux sculptés. Les hautes voûtes ne comportent pas de clés de voûte et présentent des formerets essentiellement au nord et au sud ainsi qu'en avant du chevet ; les éléments reconstruits au XIXe siècle se repèrent notamment aux chapiteaux aux corbeilles non sculptées, tandis que d'autres secteurs conservent des sculptures anciennes. Des influences formelles de la cathédrale Notre-Dame de Laon pour le chevet et de Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Soissons ou de Notre-Dame de Chartres pour les fenêtres hautes sont perceptibles. À l'extérieur, la façade occidentale, principalement issue de la reconstruction de 1848, est en moellons irréguliers, épaulée de contreforts rustiques et percée d'un unique portail au décor volontairement épuré imitant le XIIIe siècle ; la baie au-dessus, inspirée des baies latérales du chœur, n'éclaire pas l'intérieur à cause de la tribune condamnée.

L'élévation sud, également reconstruite au XIXe siècle, présente des arcs-boutants à simple volée au-dessus des collatéraux, une corniche à petits cubes et des fenêtres basses en lancettes, certaines reprises d'éléments authentiques conservés au nord et au chevet. Le chevet reste en grande partie authentique ; la grande rosace porte depuis le milieu du XIXe siècle un remplage provisoire en bois, et le triplet central de lancettes est encadré de trois archivoltes toriques retombant sur quatre fines colonnettes aux chapiteaux distincts, enrichis d'une frise et de têtes sculptées. Le mobilier comprend trois éléments classés au titre des objets aux monuments historiques : une dalle tumulaire du XVIe siècle dressée contre le mur du bas-côté nord et classée depuis le 12 novembre 1908, une Vierge à l'Enfant en pierre de la seconde moitié du XVIe siècle classée depuis le 14 novembre 1907, et des fonts baptismaux du XVe siècle ornés d'une frise de lierres, classés depuis le 22 octobre 1909 ; ces deux derniers sont conservés dans l'ancien croisillon nord. Quelques fragments architecturaux provenant d'anciennes parties détruites ont été déposés au musée Tavet-Delacour de Pontoise.

Liens externes