Origine et histoire de l'Église Saint-André
L'église Saint-André, située à Bourg-Argental dans la Loire, repose sur les fondations d'une première basilique mentionnée en 844 lors de l'achat du territoire par Arestagne au comte de Vienne. Elle est parfois présentée comme bâtie au VIIIe siècle. Au début du XIIe siècle, l'édifice est agrandi par l'adjonction de deux nefs latérales, plus basses que la nef centrale. La chapelle Notre-Dame du Rosaire est érigée en 1459 sous l'influence de Margueritte de Montchenu. En 1835, le conseil municipal décide un nouvel agrandissement pour répondre aux besoins des fidèles ; faute de financement, les travaux s'étalent jusqu'en 1853 avec l'appui du cardinal Donnet. L'église figure sur la liste des monuments historiques de 1840, mais l'édifice est déclassé par décret le 19 novembre 1947, à l'exception du portail et de ses colonnes qui demeurent protégés. La nef centrale est bordée de douze colonnes symbolisant les apôtres et est éclairée par plusieurs vitraux, dont des représentations de saint Ferdinand et de sainte Germaine. Au‑dessus du baptistère, un écusson en pierre porte les armoiries de la famille Montchenu Beaussemblant. Parmi le mobilier liturgique se trouvent le siège de présidence, la Croix du Christ, l'ambon — un lutrin décoré d'un voile dont la couleur varie selon le temps liturgique (vert, blanc, rouge ou violet) —, un autel en marbre et un tabernacle. Ces éléments permettent la célébration « face au peuple » telle qu'instaurée par le concile Vatican II. L'orgue, situé derrière l'autel dans l'abside, porte la signature du facteur Jean Bourgarel de Menotey (Jura). L'église abrite également des statues de saint Antoine de Padoue et de saint Jean‑Marie Vianney, une Vierge noire et une pierre funéraire de la famille Mayol.