Origine et histoire de l'Église Saint-André
L'église Saint-André est l'église paroissiale de Château-Renault, en Indre-et-Loire. Elle a été construite au milieu du XVIe siècle sur l'emplacement d'une chapelle du XIe siècle et d'une église priorale détruite peu auparavant. En 1066, le seigneur de Château-Renault donna le terrain à l'abbaye Saint-Julien de Tours pour y fonder un bourg et une chapelle, qui devint église paroissiale en 1125 sur décision de l'archevêque Gilbert de Maillé. La nouvelle église du XVIe siècle fut consacrée en 1562. Elle occupe le centre-ville, au pied du château, sur le flanc de la vallée de la Brenne, et est orientée est-ouest parallèlement aux courbes de niveau. En mauvais état au début du XIXe siècle, des travaux de restauration commencèrent en 1888, comprenant la construction d'un nouveau clocher et le remplacement des voûtes en charpente de la nef. L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 14 septembre 1949. L'édifice se compose d'une nef flanquée d'un collatéral unique au nord, qui s'ouvre sur une chapelle, puis du chœur sans transept. Un clocher s'élève aujourd'hui au-dessus de l'entrée de la nef ; il occupait le centre de l'édifice jusqu'au XIXe siècle. La façade occidentale conserve, au-dessus du portail, la trace d'une baie en plein cintre murée appartenant à l'ancienne église romane. La nef, couverte en lambris, est élargie au nord par un collatéral voûté en croisée d'ogives et muni d'une porte extérieure. Elle est éclairée par cinq grandes baies à remplage de style Renaissance, garnies de vitraux de l'atelier de Julien-Léopold Lobin vers 1862, un seul d'entre eux étant du XVIe siècle. L'édifice se termine à l'est par une abside à trois pans, éclairée par trois fenêtres semblables à celles de la nef ; la chapelle axiale de cette abside est construite au-dessus d'une cave. La plupart des verrières sont inscrites comme objets protégés, de même que l'orgue de tribune dû au facteur Aristide Cavaillé-Coll.
