Église Saint-André de La Chapelle-Huon dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-André de La Chapelle-Huon

  • 4-8 Rue Henri Menant 
  • 72310 La Chapelle-Huon
Église Saint-André de La Chapelle-Huon
Église Saint-André de La Chapelle-Huon
Église Saint-André de La Chapelle-Huon
Église Saint-André de La Chapelle-Huon
Église Saint-André de La Chapelle-Huon
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Église Saint-André de La Chapelle-Huon
Église Saint-André de La Chapelle-Huon
Crédit photo : Jacques Tassin - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 6 janvier 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-André

L'église Saint-André, dédiée à saint André, se situe dans le bourg de La Chapelle-Huon, dans le département de la Sarthe. Elle est inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 6 janvier 1906. De style roman, l'édifice a été construit en trois campagnes entre le XIIe et le XVIIe siècle. La cure dépendait de la présentation de l'évêque diocésain après l'acquisition du patronage par Geoffroy-d'Assé, qui siégea au Mans de 1274 à 1277. Les seigneurs de Saint-Calais se prétendaient fondateurs et bienfaiteurs de la cure, d'après l'aveu rendu le 21 octobre 1465 par Jean de Bueil au profit de Jean de Bourbon, évêque de Saint-Calais. Un contrat d'acquisition conclu le 6 thermidor an IV au profit de Joseph Blot fut annulé par arrêté du 11 septembre 1807, qui ordonna la restitution de l'église à la fabrique. L'édifice réunit une nef, un chœur et une chapelle au sud, aujourd'hui transformée en sacristie; la nef primitive date vraisemblablement du XIIe siècle. Le chœur, renforcé par des contreforts en pierres de taille, fut ajouté ultérieurement et présente une voûte en berceau brisé s'achevant par une abside en cul-de-four percée de fenêtres simples. Une troisième campagne de travaux a modifié les percements de la nef; les baies cintrées incluent une porte occidentale reconstruite au début du XIXe siècle et une façade ouest refaite à la fin du XVIIIe siècle. Trois fenêtres au sud et cinq au nord, étroites, ont été murées, et des réparations des murs et piliers extérieurs furent réalisées en 1935 par les entrepreneurs Buche et Grammont de Saint-Calais. La nef a été, dès le XIIe siècle, couverte d'une fausse voûte en lattis de bois fixée à la charpente; on y observe les traces d'une litre et des pierres destinées à porter des armoiries seigneuriales. Une tribune placée au-dessus de l'entrée en 1853 était destinée au placement des enfants lors des offices. Un orage de grêle endommagea les vitraux en août 1931; les verrières actuelles ont été réalisées par les ateliers Avice lors de la rénovation de 1999 à 2001. Le retable du maître-autel, en plâtre et stuc, date de 1619; il est dédié à saint André représenté crucifié sur une croix en X et fut offert par Natalis Menant, curé de la paroisse, comme l'indique l'inscription Ecclesiae rector dono dedit. L'autel latéral gauche, daté de 1673, est dédié à saint Sébastien et est en partie masqué par une statue, vraisemblablement sainte Thérèse de Lisieux; l'autel de droite, du milieu du XVIIe siècle, est dédié à la Vierge Marie. La chapelle sud, du XVIIe siècle, communiquait avec l'église par une arcade aujourd'hui occultée; de plan carré, elle est couverte d'une voûte octopartite à clé pendante retombant sur des culots historiés figurant des angelots. L'autel en tuffeau est de belle facture; une statue de saint Sébastien a été repeinte maladroitement et mutilée, les flèches ayant été retirées. Une peinture murale dégagée lors de récents travaux représente un évêque bénissant; une bulle partiellement effacée laisse deviner le texte « sancte... orbis ». La porte ouest de la sacristie est décorée d'un fronton soutenu par deux pilastres ornés d'angelots; les sculptures, très dégradées, laissaient supposer un décor armorié. Une cloche nommée Marie fut baptisée le 9 février 1647 par noble Gasselin et Marie Lemercier; une autre cloche, fondue par Husson et Collin, fut bénite en 1821 et nommée Élisabeth Françoise par Élisabeth Pierre comte de Montesquiou Fenzennac. Une ordonnance royale de 1822 autorisa une imposition extraordinaire pour payer la refonte de la cloche, et il est dès lors vraisemblable que la cloche antérieure ait été refondue, peut‑être même réutilisée pendant la guerre de Vendée. Le clocher, fortement incliné après la rupture des poutres et menaçant de s'effondrer, fut démoli en 1903; la délibération municipale du 13 décembre 1903 en consigna la démolition. Il fut remplacé par un beffroi en planches appuyé sur le mur ouest de la sacristie, puis, en 2001, par un campanile recouvert d'essentes de châtaignier à l'emplacement de l'ancien clocher. Le cimetière entourait l'église principalement au sud; la porte des morts sur la façade nord donnait sur cet espace, déplacé en 1826 après abaissement du terrain et construction d'un mur de soutènement. En 1814 le maire Lucas, constatant l'expansion démographique, se montra favorable au déplacement; le nouvel emplacement fut fixé par ordonnance royale du 26 avril 1826 après achat d'un terrain auprès de Mme Couturier. Une parcelle supplémentaire acquise le 28 juin 1939 auprès de Georges Lebouc devait permettre l'agrandissement après un avis favorable du laboratoire de géologie de Rennes en 1937, mais le projet fut retardé par la Seconde Guerre mondiale et n'aboutit qu'en 1947.

Liens externes