Origine et histoire de l'Église Saint-André
L'église Saint-André, paroisse anciennement désignée "Saint-Andrea de Combis", se situe sur un promontoire dominant le Ris-Bellot, affluent de l'Antenne, à proximité de la voie romaine Saintes-Lyon dite Chemin des Romains. Un sanctuaire a précédé l'église à la fin du XIIe siècle, puis s'y implanta un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin, cité au XIVe siècle et dépendant de Saint-Vivien de Saintes. Les bâtiments du prieuré jouxtaient l'église ; ils furent occupés par les religieux jusqu'au XVIIIe siècle et ont subsisté jusqu'à la Révolution, formant un ensemble qui a également abrité une école. L'édifice est l'église paroissiale du bourg de Saint-André, commune associée de Louzac-Saint-André (Charente) ; après avoir appartenu à l'ancien diocèse de Saintes, il relève aujourd'hui du diocèse d'Angoulême. L'église a fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration : en 1784, au XIXe siècle (notamment signalée en 1885 par Nanglard), à l'intérieur en 1910-1911 — parois, voûtes et plâtre — puis plus récemment entre 2001 et 2003. Selon l'historien George, l'ensemble remonte à la fin du XIIe siècle. L'édifice est de plan roman à un vaisseau : une nef allongée voûtée en berceau brisé se termine par une abside conservant quelques éléments romans, en grande partie masqués par les bâtiments du prieuré. La travée sous le clocher est voûtée d'ogives, tandis que le chœur se termine par un cul-de-four et est précédé de colonnes engagées ornées d'un décor roman. Le clocher, de plan carré et accolé au mur latéral sud, est plus récent que le reste de l'édifice et peut remonter au XVe siècle. La sacristie, adossée à l'est, porte la date de 1685 sur son mur sud. La façade occidentale, datée du XIIe siècle, est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1991 ; elle présente un portail à trois voussures dont les deux intérieures sont sculptées de losanges et de pointes de diamant, une fenêtre et une corniche à modillons sculptés. Un enfeu a été pratiqué à gauche du portail et deux statues encadrent la baie de façade. La nef est couverte d'un berceau brisé en briques et la travée sous clocher d'une croisée d'ogives ; lors de la rénovation de 2002, certains modillons ont été sculptés à partir des visages du maire de Louzac et du maire adjoint de Saint-André. Le mobilier comprend une cloche qui pourrait dater du XIIe siècle, un retable en bois tourné et mouluré du XIXe siècle ainsi que des tableaux de la même époque.