Origine et histoire de l'Église Saint-André
L'église Saint-André se situe à Monflanquin, Lot-et-Garonne, rue Sainte-Marie et place du Cap de Pech. Une chapelle castrale dédiée à sainte Marie existait près du château dès le Xe siècle ; la paroisse a reconstruit une église entre 1256 et 1290 sur l'emplacement de cette chapelle. De cet édifice primitif du XIIIe siècle subsiste principalement la façade occidentale, percée d'un portail dont les ébrasements sont ornés de colonnettes aux tores se prolongeant sur les voussures des arcs ogivaux, avec des chapiteaux feuillagés à la naissance des arcs. À l'angle sud‑ouest de la façade, une petite porte à linteau sculpté ouvre sur un escalier à vis dit Saint‑Gilles.
Au cours des guerres de religion, l'église fut en partie incendiée et occupée par les protestants qui l'utilisèrent comme temple ; elle fut ensuite rendue aux catholiques et placée sous le vocable de saint André. Après des réparations et des transformations étalées, l'édifice fut reconstruit au début du XVIIIe siècle avec des moyens limités : l'abside, la chapelle du transept nord et la façade médiévale furent conservées, tandis que cinq chapelles disparurent, la voûte fut remplacée par un plafond lambrissé et les murs abaissés. Constatant la dégradation du plafond, la fabrique décida de relever les murs, de rétablir des fenêtres ogivales et de reconstruire des voûtes ; l'église prit sa forme actuelle au cours des années 1860. Le clocher, reconstruit à plusieurs reprises et frappé par la foudre, reçut en 1923 une élévation inspirée des clochers toulousains, avec mur à arcades, créneaux et tourelles. L'église Saint‑André a été inscrite au titre des monuments historiques le 16 juillet 1925.
L'orgue, réalisé par le facteur Philippe Bessodès pour une église de Bergerac en 1855, a été installé à Saint‑André en 1867 et relevé par Miche Jouve. Les vitraux les plus anciens proviennent du maître‑verrier Henri Feur (1879) ; des verrières modernes en verre éclaté ont été réalisées par les pères bénédictins de l'abbaye d'En‑Calcat. Parmi les éléments remarquables de l'édifice figurent le portail, le chevet, la nef, la voûte du chœur, l'orgue, un vitrail représentant le Christ et le monogramme d'Henri Feur.
