Origine et histoire de l'Église Saint-André
L'église paroissiale Saint-André de Montbolo, dans les Pyrénées-Orientales, est un édifice roman élevé au XIIe siècle et consacrée en 1130. La paroisse est mentionnée dès 993. L'église a été fortifiée au XIVe siècle par surélévation des murs gouttereaux et percement de meurtrières, permettant un chemin de ronde et l'élévation de deux tours barlongues aux murs est et ouest. Elle a été inscrite au répertoire des monuments historiques le 29 mars 1993. L'édifice présente un plan oblong d'environ 30 mètres sur 10 mètres, à nef unique voûtée en berceau brisé, sans démarcation nette entre la nef et le chœur. Sa principale originalité tient aux deux absides jumelles, couvertes en cul-de-four et logées dans un chevet rectangulaire, ainsi qu'à des niches aménagées dans l'épaisseur des murs latéraux. Située au sommet du village, rue de l'Église et presque en face de la mairie, l'église conserve le cimetière à l'ouest du bâtiment. L'intérieur fut remanié à l'époque baroque : une tribune datée de 1627 fut installée à l'ouest et des retables obstruèrent alors les absides. Vers 1900, une restauration a cherché à restituer l'aspect primitif de l'édifice ; les retables ont été conservés et le maître-autel n'a pas été déplacé, une plaque encastrée dans la tribune rappelant ces travaux. Peu après ces réparations, la toiture fut arrachée par une violente tempête en janvier 1900. Plus récemment, le portail méridional a été restauré en marbre blanc, entraînant la disparition de plusieurs éléments du portail d'origine. Le mobilier comprend plusieurs pièces classées : une cloche en bronze datée du troisième quart du XVe siècle, un retable du maître-autel avec ses gradins et ses statues, et un autre retable qui comporte un tableau de saint Jean-Baptiste peint par Antoni Guerra en 1702 (dont une copie de 1715 se trouve à Opoul). Parmi les œuvres anciennes se trouvent aussi une Vierge à l'Enfant en bois du XIIe siècle, un ciboire en argent des XVIIe ou XVIIIe siècles sans couvercle portant le poinçon de Perpignan, un calice en argent du XVIIe siècle et une croix de procession composite attribuée à la limite des XVe–XVIe siècles et remaniée au XVIIIe siècle. L'édifice se rapproche par sa forme et son chevet de l'église d'Espira-de-l'Agly.