Origine et histoire de l'Église Saint-André
L'église Saint-André, à Saint-André-de-Bâgé (Ain, Auvergne-Rhône-Alpes), est un édifice roman du XIIe siècle classé au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Construite à l'initiative des sires de Bâgé, notamment Ulrich Ier, elle fut donnée à l'abbaye Saint-Philibert de Tournus (1074). Elle servait de lieu de sépulture aux sires de Bâgé ; le dernier descendant, Guy, père de Sybille, y fut inhumé en 1268, mais ces sépultures n'ont laissé aucune trace. On y remarque cependant plusieurs pierres tombales, dont certaines portent des inscriptions gothiques et une présente un épitaphe circulaire. L'édifice se termine par une abside voûtée en cul-de-four, ouverte par trois larges baies en plein cintre, et entourée d'une galerie d'arcatures d'une grande qualité. Le clocher, cité par Philippe Boutry comme le seul ayant échappé au vandalisme décrété par Antoine-Louis Albitte et exécuté par les sans-culottes du département de l'Ain en février 1794, est représentatif des clochers romans en pierre d'Arbigny, Boissey, Chevroux et Saint-Bénigne. L'église n'est plus affectée au culte.