Origine et histoire de l'Église Saint-André de Saint-Rambert
L'église Saint-André de Saint-Rambert, monument médiéval protégé, se situe au centre de la commune de Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) et conserve les reliques de saint Rambert. Elle était l'église prieurale du prieuré de Saint-Rambert et se trouve sous le vocable de saint André ; elle appartient à la paroisse Saint-François en Forez, dans le diocèse de Saint-Étienne, et jouxte la chapelle Saint-Jean, également inscrite aux monuments historiques. Un prieuré est établi à l'emplacement de l'actuelle Saint-Rambert, alors nommée Occiacus, par un groupe de douze moines bénédictins venus de l'abbaye de l'Île-Barbe au VIIe siècle ; le prieuré est mentionné pour la première fois en 971. L'édifice actuel remonte aux XIe et XIIe siècles, avec des extensions réalisées au XIIe siècle. En 1071, les reliques de saint Rambert sont transférées au prieuré et y sont encore conservées, ce transfert ayant entraîné le changement de nom du village. L'église et les bâtiments du prieuré sont vendus comme biens nationaux en 1791. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 2 juillet 1891.
L'église se distingue par ses deux tours-clochers. La première, datant du XIe siècle et adossée au porche, a été rattachée à l'église au XIIe siècle et transformée en tour défensive au XIIIe siècle, comme l'attestent les mâchicoulis et les meurtrières ; ses murs intègrent des matériaux en remploi d'origine gallo-romaine et la tour est percée de baies géminées à colonnettes à chapiteaux sculptés. Le narthex, qui sert de « crypte supérieure » pour la vénération des reliques, est décoré de colonnes dont les chapiteaux sont ornés d'animaux. La seconde tour-clocher s'élève sur la croisée du transept en deux étages ; elle présente elle aussi des baies jumelées à colonnettes et chapiteaux sculptés, reposant sur des arcatures. À l'intérieur, la nef comprend trois vaisseaux, la croisée du transept est couverte par un dôme et l'abside, voûtée en cul-de-four, communique avec deux absidioles latérales.
Le mobilier comporte plusieurs objets protégés au titre des monuments historiques : une cloche dite de « saint Just » datée par sa dédicace de 1582 et classée en 1938 ; deux bénitiers, l'un en grès mouluré du XIe siècle classé en 1964 et l'autre sculpté et armorié du XVe siècle classé en 1961 ; une dalle funéraire de Jean de la Veuhe datée de 1638 classée en 1951 ; enfin une chaire à prêcher moulurée et décorée du XVIIe siècle classée en 1976.
