Église Saint-Anthime-et-Saint-Saturnin de Brommat dans l'Aveyron

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Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Anthime-et-Saint-Saturnin

L'église Saint-Anthime-et-Saint-Saturnin de Brommat, située dans la commune de Brommat (Aveyron, Occitanie), est dédiée à saint Anthime, martyr de Nicomédie, et à saint Saturnin. L'édifice remonte au XIIe siècle, mais il a été fortement remanié à la fin du XVe siècle ; de la construction primitive subsistent quelques murs et la voûte de la troisième travée. Lors de la visite pastorale de 1478, l'évêque de Rodez autorisa la démolition de l'ancienne église romane et sa reconstruction avec deux chapelles, opération qui marque la physionomie actuelle de l'édifice. Au cours du XVIe siècle, Brommat fut lié au prieuré dépendant de l'abbaye de Conques après la donation de l'église et de ses revenus par le comte de Rodez Aimoin et son épouse Pétronille à l'abbé Étienne II. La Confrérie Notre-Dame-de-Pitié, créée le 1er août 1515, occupait l'une des chapelles pour ses offices. En 1582 le prieuré fut pris par les protestants ; bien qu'il n'existe pas de texte précis sur les dommages à l'église, des travaux importants furent menés en 1601 sous la conduite de l'abbé de Conques Jean Mignot, du prieur Jean Johani et des habitants : consolidation des voûtes du chœur et de la chapelle Saint-Anthime, reconstruction des voûtes des chapelles Sainte-Anne et Sainte-Madeleine, et réparation du clocher, exécutés par les artisans locaux Jean Solenc, maçon, et Bernard Trin, charpentier. À la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle, les remplages de la baie du chevet furent obturés lors de l'installation d'un retable derrière le maître-autel, orné d'un tableau représentant le martyre de saint Saturnin. En 1822, le curé Antoine Bors fit bâtir une sacristie contre le chevet ; vers 1850, Pierre Mousses entreprit la réunion des chapelles latérales des bas-côtés et commanda un retable de la Vierge et une chaire à prêcher à un artisan de Salers. Décédé avant l'achèvement, il laissa à son successeur, l'abbé Frédéric Cambournanc, la réalisation des dorures du retable dans le goût du XVIIIe siècle et la mise en place des boiseries du chœur. Le cimetière qui entourait l'église fut déplacé en 1920 et une extension de la sacristie fut ajoutée ; un nouveau projet de restauration et d'aménagement autour de l'édifice a été lancé à partir de 1997. Sur le plan architectural, les voûtes du chœur et de la chapelle sud présentent des liernes et tiercerons ponctués de clefs ouvragées ; dans la chapelle figurent des représentations du Christ bénissant et des quatre évangélistes, tandis que les culs-de-lampe du chœur sont sculptés de figures et d'angelots. À l'extérieur, l'église possède un clocher-mur abrité avec un escalier d'accès qui démarre sous le porche et une galerie de circulation autour des cloches. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 4 novembre 1927.

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