Église Saint-Augustin d'Espagnac à Espagnac-Sainte-Eulalie dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Augustin d'Espagnac

  • Le Bourg
  • 46320 Espagnac-Sainte-Eulalie
Crédit photo : P. Danilo Royet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise d'Espagnac et les tombeaux qu'elle renferme : classement par arrêté du 11 avril 1906

Origine et histoire de l'Église Saint-Augustin d'Espagnac

L'église Saint-Augustin d'Espagnac, située sur la commune d'Espagnac-Sainte-Eulalie (Lot), dépendait de l'ancien monastère Notre-Dame du Val-Paradis. Un premier prieuré, fondé vers 1150 par le bienheureux Bertrand de Griffeuil et construit trop près de l'eau, n'a laissé aucun vestige ; il fut cédé à l'abbaye de la Couronne puis confié au début du XIIIe siècle à une communauté de chanoinesses régulières de Saint-Augustin. Au XIIIe siècle, l'ensemble monastique fut reconstruit : la reconstruction de l'église est achevée vers 1289 sous la protection d'Aymeric Hébrard de Saint-Sulpice, évêque de Coïmbra, dont le tombeau fut érigé avant 1295 et dont la présence chronologique est liée à la nef actuelle. Des bâtiments de cette seconde campagne subsistent la chambre de la prieure ornée de peintures du XVIe siècle, les vestiges du cloître à arcades romanes, une partie de la nef datée du XIIIe siècle et l'église avec son clocher en tour carrée de pierre taillée. Le chevet a fait l'objet de remaniements : il présente des ouvertures de style flamboyant attribuées à un réaménagement après la guerre de Cent Ans, tandis que l'identification d'armoiries sur une clé de voûte et sur l'écu d'un gisant conduit d'autres spécialistes à proposer une datation autour des années 1320-1340. Les deux chapelles latérales datent de la première moitié du XIVe siècle. Lors d'une restauration au XVIIe siècle, la moitié occidentale fut laissée en ruines et l'église réduite au chevet et à une travée et demie de la nef, alors qu'elle en comportait initialement quatre ou cinq. Trois tombeaux sont encastrés dans la muraille : deux placés de part et d'autre de l'autel et le troisième dans la nef, face à la porte d'entrée ; chacun porte une statue couchée représentant respectivement un guerrier, une religieuse et un évêque. L'édifice, de plan à nef unique, conserve des éléments romans dans les ruines de la nef et un chevet de style gothique : l'abside pentagonale est voûtée en croisées d'ogives et les clés sont sculptées aux armes de la famille Cardaillac de Brengues-Montbrun. Plusieurs objets de l'église sont référencés dans la base Palissy et l'édifice est classé au titre des monuments historiques le 11 avril 1906.

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